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Maxime Matthys,


Son travail se concentre sur la façon dont les technologies affectent notre vie quotidienne et modifient notre perception de la réalité. Tout en explorant de nouvelles formes de narration, il ne cesse de documenter les enjeux importants qui façonnent notre avenir.

Son travail a été multi-primé et exposé en France, au Canada, au Royaume-Uni, en Espagne ... Et publié dans divers magazines et journaux tels que Le Monde, Libération, Fisheye Magazine, Polka Magazine, Médiapart, Art Info, etc.

Son site

(crédit du portrait de Maxime Matthys : ©Adrien Nowak)

Etpa - Linkedin Maxime Matthys

Projet de fin d'études

Génération Tinder

Tinder est la façon dont les gens se rencontrent. C'est comme la vraie vie, mais en mieux. Voici le concept de l'application de rencontres la plus téléchargée au monde. Avec des millions d'utilisateurs actifs et des milliards de partenaires potentiels, il a révolutionné la façon dont les gens se connectent, flirtent et se rencontrent.
 
En utilisant l'application Tinder, j'ai rencontré les Parisiens utilisateurs de Tinder et je me suis invité chez eux, afin de les photographier pendant qu'ils faisaient leur « love shopping », en alternant les milliers de profils disponibles. A chaque portrait est également jointe une photographie de leur téléphone, affichant l'une des correspondances. Les témoignages des utilisateurs sont enregistrés et montés ensemble dans une œuvre vidéographique.
 

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Pour plus d'informations :

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Maxime Matthys : Prix jeune photographe ISEM 2019

11 juin 2019

Ancien étudiant de l’ETPA, Maxime Matthys a reçu le prix jeune photographe ISEM 2019, pour son travail 2091 – The ministry of privacy, au sujet de la reconnaissance faciale en Chine.Lors du festival ImageSingulières, Maxime Matthys, ancien étudiant en photographie à l'ETPA, a reçu le prix jeune photographe ISEM 2019 (ImageSingulières, ETPA, Médiapart) pour sa série 2091 - The ministry of privacy.Après ses 2 années de praticien photographe à l'ETPA, Maxime Matthys se lance dans un projet témoignage en Chine. Lors de nos échanges, il évoque le roman de George Orwell 1984 et fait un parallèle avec une technologie utilisée par le gouvernement chinois pour surveiller les habitants du Xinjiang, très largement opprimés.Le projetL’idée m'est venue d'une actualité relayée sur les réseaux sociaux au sujet des objectifs de la Chine : attribuer une note sociale à tous les citoyens d’ici 2020, comme dans la série Black Mirror. L’impact de la technologie sur nos sociétés, sur nos comportements et sur l’humanité en général, est un sujet qui m'anime. J’ai alors voulu découvrir ce qui se passait en Chine ; durant 1mois j'ai travaillé sur la surveillance de masse et l’idée de note sociale, à savoir, comment les notes sont attribuées aux citoyens et comment ils sont pistés, traqués au quotidien, dans la rue, sur internet…La région du XinJiang est le lieu où la Chine fait tous ses tests de technologie de surveillance avant de les exporter ailleurs dans le pays. Ils sont leader en reconnaissance faciale et intelligence artificielle. Ils détiennent un pouvoir total dans cette zone c'est pourquoi ils se permettent d’en faire un véritable "laboratoire". C’est dans cette région que le gouvernement chinois opprime les minorités ethniques en utilisant cette technologie. Il y a des transformations fulgurantes dans le but de décimer cette différence de culture. J’ai donc décidé d’approfondir mon travail à ce sujet.Le but de ce projet est de parler de ces algorithmes sans faire un travail de photo reportage, lui-même impossible au vu du contrôle total des informations. Néanmoins, il fallait trouver une solution pour montrer cette oppressoin qu’ils subissent au quotidien avec la reconnaissance faciale. Donc photographier les minorités ethniques, montrer leur quotidien, comment ils vivent pour laisser une trace avant leur disparition était une solution.La méthodePour ce projet j’ai travaillé avec un ingénieur en informatique Toulousain William Attache.Nous avons développé un logiciel de reconnaissance faciale qui est assez proche de celui utilisé par la Chine. J’envoyais les images prises dans la journée à ce logiciel qui était entrainé pour reconnaître les visages, dessiner écrire sur la photographie les données biométriques des personnes que l’on voit sur les images sous 2 formes :les points faciaux correspondant à tous les attributs du visage (nez bouche… propre à chacun, comme une empreinte digitale que le logiciel dessine ;le diagramme de Delaunay, formule mathématique traçant des traits entre ces points de façon à former un masque.Je voulais donner à voir la partie invisible de cette technologie, de ce qui se passe dans les caméras.Le voyageJ’ai fait plusieurs aller-retours en Chine. Puis je me suis dirigé vers l’extrême ouest du XinJiang. À la base j’y allais pour travailler sur les camps dans lesquels sont enfermés et torturés les minorités ethniques afin d’en faire une épuration. Mais une fois surplace je me suis aperçu qu’il était très difficile de travailler à cause de la haute surveillance et le fait qu’aucune information ne doit sortir de cette zone.J’ai été stupéfait par le nombre de caméras de surveillance tout comme cela est le cas dans une zone en guerre. Il faut savoir qu'il y a des check point de police tous les 500 m, entre lesquels, des centaines de caméras sont à l'affut du moindre mouvement, ainsi que des détecteurs à métaux dans chaque magasin, chez coiffeurs et dans les supermarchés… c’est comme une zone en état de siège sauf qu’il ne s’y passe rien car c’est un peuple très paisible. Ils font référence aux attentats de Pékin en 2014 pour redoubler de surveillance, afin d'éviter les radicalisations religieuses. C’est la raison pour laquelle j’ai voulu parler de la reconnaissance faciale qui est une technologie très intrusive et qui fait de leur vie privée un enfer.Les conséquencesJe suis parti avec un visa touristique en évaluant les risques en me faisant passer pour un touriste hollandais mais cela n'a fonctionné qu'une demi-journée. J’ai été arrêté 7 fois en 7 jours ! Je me suis fait repérer en photographiant des lanternes chinoises mais en arrière-plan il y avait des policiers. Ils ont cru que je les prenais en photo. À partir de ce moment-là ils ne m’ont plus lâché et m’ont arrêté presque tous les jours ; j’étais constamment suivi par entre 1 et 5 policiers en civil qui en sont venus à l'étape de l'intimidation les derniers jours de mon séjour. Ils savaient que j’étais seul dans cette zone un peu difficile ; tout d'abord, ils logeaient dans une chambre d’hôtel en face de la mienne, puis ils sont venus dormir sur le canapé de la réception de l'hôtel dans lequel je séjournais et m’appelaient la nuit pour m’interroger.Au départ toutes ces caméras me voyaient, elles me reconnaissaient mais restaient fixes ; puis les derniers jours, pour m’intimider davantage, ces caméras me suivaient du regard… "Big brother is watching you" (référence au roman de Georges Orwell) ! En sachant qu'il y avait des centaines de caméras, il fallait s’imaginer la scène. Ce fut très éprouvant. J’ai terminé ce séjour par une expulsion de la zone, la veille de mon départ.La suiteJe ne vais pas retourner en Chine dans l’immédiat car c’est un peu rude psychologiquement. Je vais donc travailler à distance avec la matière que j’ai déjà. Suite au prix, j’ai la chance de pouvoir intégrer un workshop de mon choix à l’ETPA, ce qui va me permettre d'approfondir la mise en image de ce travail. J’en suis ravi !Retrouvez le travail de Maxime Matthys sur instagram.

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[Un]Innovation Exposition de Maxime Matthys

11 septembre 2020

Maxime Matthys, ancien étudiant en photographie, est en exposition avec sa série [Un]Innovation au Centre culturel Bellegarde à Toulouse du 17 septembre au 24 octobre 2020.Maxime Matthys est un artiste belge, né à Bruxelles en 1995. En 2015, il sort «Bachelor», diplômé de l’ETPA (Ecole de photographie et de game design), à Toulouse.Situé à la croisée de diverses pratiques, son travail interroge l’empreinte des nouvelles technologies sur notre mode de vie contemporain. Il utilise différents médiums ; la photographie, la vidéo, la performance, la sculpture et l’installation, pour produire des oeuvres où s’entremêlent le réel et le virtuel. Maxime Matthys collabore régulièrement avec des scientifiques pour déconstruire les mythes liés aux nouvelles technologies et, ainsi, imaginer de nouveaux langages.Depuis l’année dernière, je cherchais à collaborer avec l’Institut de recherche en informatique de Toulouse (IRIT), le plus grand laboratoire en recherche informatique de France. Cette année, Philippe Guionie, directeur du programme 1+2 Factory, m’a proposé une résidence de 4 mois à l’IRIT en partenariat avec le CNRS Occitanie OuestUne exposition produite par le programme de résidence 1+2 Factory. Ancrée à Toulouse, la Résidence 1+2 est un programme culturel de résidences photographiques à vocation européenne. Ce programme développe des projets sur le territoire en associant la photographie et les sciences.

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