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[LES GRANDS TEMOINS DE LA PHOTOGRAPHIE] - Intervention du photographe Richard Pak à l'ETPA

26/01/2024 - 4 minutes
Actualité
Toulouse

Aujourd'hui, vendredi 26 janvier 2024, nous recevions Richard Pak, auteur pluridisciplinaire. Il était le 47ème invitée du cycle "Les Grands témoins de la photographie" mise en place depuis 2008 à l'ETPA.

Son oeuvre protéiforme et en constante évolution refuse obstinément la catégorisation. Photographie documentaire, recherches plastiques, convocation du récit ou de la vidéo : Richard Pak affirme sa liberté d’écriture et nous entraîne rarement là où on l’attend. Richard Pak est atteint d’une forme avancée « d’islomanie » (terme inventé par Lawrence Durell) et déroule depuis quelques années des recherches artistique sur l’insularité. Le premier chapitre de ce cycle (Les îles du désir) nous emmène à Tristan da Cunha, en plein Atlantique sud (série La Firme, 2016-2017). Le deuxième opus, L’archipel du troisième sexe, s’intéresse aux Mahu et RaeRae de Polynésie qui transgressent la frontière biologique des sexes depuis des siècles. L’archipel du troisième sexe a été réalisé dans le cadre de la Grande Commande Photographique du ministère de la Culture, pilotée par la BnF.

L'île naufragée

En 2021, la série « L’île naufragée » est lauréate de la première édition du Prix Photographie & Sciences et a aussi reçu le soutien du Cnap (Soutien  à la photographie documentaire contemporaine, 2020) et de La Fondation des Artistes (Aide à la production d’oeuvres d’art, 2020). Nauru, en Océanie, est passé en moins de vingt ans du pays le plus riche à l’un des plus pauvres au monde. L’histoire de la plus petite république du globe ressemble à s’y méprendre à une fiction littéraire dans laquelle folie des grandeurs et cupidité auraient transformé une île paradisiaque en un désastre écologique, économique et social. Le Prix Photographie & Sciences a permis à Richard Pak d’approfondir, avec l’aide de scientifiques toulousains, un procédé chimique expérimental qu’il avait mis au point, consistant à soumettre les négatifs photographiques à une solution d’acide phosphorique. À l’image de l’île, ces originaux ainsi « sacrifiés » dans le phosphate en ressortent irrémédiablement transformés et appauvris. Le rendu esthétique nous emporte vers la (science) fiction ou la fable mythologique. Les personnages de L’île naufragée, des princes et des princesses, des haltérophiles et des reines de beautés, sont accompagnés par un ballet de balayeuses qui peinent à chasser la poussière de phosphate de la surface de l’île. Des carcasses de voitures rouillées et des stations service abandonnées défilent en boucle tout au long de l’unique route circulaire du pays, comme les icônes oxydées d’une société court-termiste.

"La nécessité de voir vivre pour exister"

Michel Poivert, historien de la photographe présente ainsi l’oeuvre de Richard Pak : « Organisée en séries ou en épisodes, l’œuvre de Richard Pak se bâtit de façon empirique, entendons sans dogme ni programme, sans systématisme non plus. Force est toutefois de constater, comme chez tout artiste, que le corps de l’œuvre est structuré autour de grandes notions et de recherches formelles adaptées. Il s’est ainsi imposé, de façon plus ou moins intuitive, une “manière” propre à Richard Pak. Pas d’effet, mais des rapports de corps à corps, l’oubli de sa présence pour la révélation de l’existence de l’autre. C’est l’idée même de photographie qui est travaillée sans qu’il ne soit question d’une cohérence stylistique de façade et encore moins d’un processus invariant qui vaut caution esthétique. Ici il faut être réaliste, là symbolique, ailleurs métaphorique, que l’approche soit expérimentale et plastique, classique et documentaire, sociologique et fictionnelle, Richard Pak affirme sa liberté d’écriture. Car ce qui se joue est souterrain, au plus profond de ce qui travaille sa représentation du monde : le sentiment océanique, la modernité tardive, la puissance des affects, l’incarnation par l’image. La nécessité de voir vivre pour exister. »

Son travail a fait l’objet de nombreuses expositions individuelles en Europe. Il a publié deux monographies aux éditions Filigranes et en prépare une troisième avec les éditions Atelier EXB. Ses photographies font partie de collections publiques et privées dont celles de celles de la BnF et de la Collection Neuflize OBC.

Pour en savoir plus : www.richard-pak.com

©Richard Pak
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Une étudiante de l'ETPA expose à Paris !

26 juillet 2024

Jeremiah Karen étudiante à l'ETPA en section Praticien Photographe expose sa série "Il est temps d'en parler" ainsi qu'une sélection d'autres photos à Paris. Une occasion pour elle de présenter son travail à un public et de voir ses œuvres physiquement exposées dans un lieu dédié !© Jeremiah KarenUn parcours singulier et inspirantAprès avoir obtenu un master en Management de la stratégie digitale, Karen a temporairement mis de côté sa carrière photographique pour des raisons personnelles. Traversant une période de dépression, elle a par la suite trouvé dans la photographie un moyen d'expression. Cette période difficile a inspiré sa série poignante intitulée Il est temps d'en parler, composée de cinq images puissantes qui illustrent son vécu durant cette période sombre. Il est temps d'en parler : Une prise de parole sur la santé mentaleLa série Il est temps d'en parler aborde les thèmes de l'isolement et de la souffrance silencieuse. Jeremiah exprime à travers ses images le sentiment de solitude qu'elle a ressenti, choisissant de ne pas partager son combat avec ses proches pour les protéger. Ces autoportraits capturent de manière saisissante l'expérience intime de la dépression et l'importance de briser le silence autour de la santé mentale.La célébration de la culture afroOutre sa série sur la santé mentale, Karen est également une artiste passionnée par la culture afro, qu'elle célèbre à travers son art. En tant que photographe d'origine ivoiro-ghanéenne, ses influences lui viennent en partie de son père, qui lui a transmis sa passion pour la photographie dès son plus jeune âge. Cette richesse culturelle est présente dans les autres portraits en dehors de sa série qu'elle présentera lors de l'exposition collective.© Jeremiah KarenInformations Pratiques Date : du 5 au 9 AoûtHoraires : 10h30 - 19hLieu : Espace Kiff & Marais - 17 Rue des Gravilliers, 75003 ParisOuvert au public Entrée GratuiteNous vous invitons chaudement à découvrir le travail de Jeremiah, cette exposition est une occasion unique de plonger dans son univers artistique et d'aborder le sujet de la santé mentale.

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L'ETPA 50 ans d'histoire en photos de classe !

24 juillet 2024

C'est une tradition à l'ETPA pour nos étudiants en 3ème année d'Approfondissement Photographique : l'incontournable photo de classe ! Chaque année, cette initiative devient un projet créatif majeur où chaque détail est soigneusement réfléchi : thème, mise en scène, accessoires, éclairage et retouche. Rien n'est laissé au hasard pour capturer l'essence même de la classe, et c'est une nouvelle fois une réussite car nous ressentons une belle ambiance au sein de cette promotion 2023-2024.La photo de classe 2024 : d'une précision chirurgicaleLa photo de classe de cette année 2024, se distingue par son originalité et son sens de l'humour. Notre équipe pédagogique est toujours présente soit à travers des petits détails comme sur le tableau dessinés, ou bien au centre de l'image allongé prêt à se faire découper par les étudiants vêtus de blouses blanches de laboratoire.Chacun s'adonne à une activité excentrique et scientifique, créant une scène à la fois chaotique et organisée aux allures de Dexter. Tout est réfléchi pour apporter cette atmosphère lugubre et déjantée à la fois, des lumières aux bâches en fond, en passant par les accessoires et la fumée. La photo est d'une précision chirurgicale, soulignant son caractère théâtral et professionnel. Retour sur les photos de classe les plus marquantes de l'ETPAAu fil des années, certaines photos de classe de l'ETPA sont devenues emblématiques par leur créativité et leur exécution. Voici quelques exemples notables :2010 : la Liberté guidant la photo2014 : Tous en rang 2016 : On sort sa marinière2021 : Tous en scèneTémoins de 50 ans d'expérience, les photos de classe sont emblématiques de l'école et représentent l'état d'esprit, la créativité et le professionnalisme dont font preuve les étudiants à la fin de leur cursus. Chaque promotion laisse sa marque unique, contribuant à la riche tradition photographique de l'ETPA. Nous avons hâte de découvrir les futures créations des étudiants, qui continueront sans aucun doute à repousser les limites de l'imaginaire !

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