Participez à notre Stage Découverte en photographie !

Je m'inscris
olivier-culmann-by-soham-gupta-r.jpg

Workshop avec Olivier Culmann

15/01/2021 - 7 minutes
Workshops

Cette semaine, les étudiants Photographie de 3ème année ont eu la chance de travailler sur le concept de "non spectaculaire" avec un invité de marque, Olivier Culmann.

Ce dernier a ainsi proposé un workshop de 4 jours, durant lequel nos étudiants ont pu travailler sur les choses du quotidien, apporter un regard à la normalité et au "non-exceptionnel".

La photographie, une trace de l'Histoire

Pour ce photographe de renom, la photographie est une trace pour l’Histoire. Il reconnait avoir cette obsession de se projeter dans 50 ou 100 ans et de se questionner sur comment la génération future comprendrait notre époque si elle devait le faire à travers des photos. Qu’est- ce qu’elle en retiendrait s’il n’y avait que des photos de conflits, de catastrophes ou d’événements ponctuels ?

C’est donc pour cela que nos apprentis photographes ont été amenés à travailler sur des choses du domaine du "normal", des choses du quotidien. Les poussant ainsi à avoir un parti pris photographique. Olivier Culmann a voulu leur faire comprendre que si l’on montre ce que tout le monde voit tous les jours, de la même façon qu’on le voit, alors cela n’a aucun intérêt. Il a tenté d'afûter leur regard sur ce qu’ils souhaitent montrer, afin de faire naître un propos dans leurs projets.

Photographie et afirmation de soi

Ce parti pris est essentiel pour Olivier Cullmann car il considère que la photographie est subjective, elle propose un regard sur le réel parmi d'autres.

Ainsi, il attendait de nos étudiants qu’ils assument leurs propos, qu’ils les revendiquent même, qu’ils s'affirment au travers de leur travail.

L’issue du workshop n’était pas de réaliser le travail d’une vie en 4 jours, mais de présenter une série photographique qui réponde à des questions, tout en faisant progresser les étudiants de façon générale. Pour Olivier Culmann, ce n’est pas tant le résultat qui compte que le cheminement intellectuel et artistique effectué par les étudiants durant cet exercice.

Quelques mots avec Olivier Culmann

  • Quels conseils donnez-vous aux étudiants lors de vos interventions ?

Soyez vous-même ! On n’a rien de plus fort à offrir que ce que l’on a à exprimer personnellement. La seule chose que les autres ne peuvent pas vous enlever, c’est ce que vous avez à dire personnellement. Ne singez pas !

  • Que souhaitez-vous transmettre aux étudiants ?

Je souhaite leur transmettre un état d’esprit, leur permettre d’affirmer quelque chose de subjectif. Je ne veux pas leur transmettre ma façon de faire, mais les aider à chercher la leur. Je les pousse à identifier, puis à exprimer par le biais de la photographie ce qu’ils ont à dire.

  • Qu’est ce qui, selon vous, est le plus important dans l’apprentissage de la photo ?

Il y a d’abord la base technique que l’ETPA apporte à ses étudiants durant leurs trois années d’école. Personnellement, je n’ai pas eu de formation photographique. J’ai donc acquis la technique petit à petit en fonction de mes besoins et de mes travaux. À l’ETPA, on leur apprend toute une gamme de connaissances techniques qui leur permettra de répondre à différents types de commandes. C’est un avantage. N’ayant pas fait d’école de photo, je me dis que j’aurais bien aimé pouvoir avoir un bagage comme celui que propose l’ETPA. C’est un vrai plus !

Mais au-delà̀ de cette partie technique, une grande attention est donnée à l’aspect artistique et au développement du regard. Car il est fondamental que les étudiants développent leur propre regard. Je trouve qu’en troisième année notamment, il y a une grande exigence sur le « qui êtes-vous comme photographe ? », « qu’avez-vous à dire ? ». Parmi ceux qui deviendront photographes, c’est cette exigence qui permettra à une partie d’entre eux de devenir des « photographes auteurs.

  • Quel est votre rapport à l’image, avec l’auto portrait ?

L’autoportrait a cela de pratique qu’il me permet de m’utiliser comme un matériau. Et l’avantage de « m’utiliser » moi-même, c’est que je suis toujours « à disposition.

La série The Others nécessita de vivre plus de deux ans en Inde et d’y réaliser un long travail d’observation de la société indienne et d’organisation des prises de vues (avec mon assistant, des coiffeurs, l’achat des vêtements…).

Au-delà de m’utiliser comme un matériau, cette série partait d’une réflexion générale sur la photographie. Habituellement, les photographes partent à l’étranger avec leur propre culture et mode photographique, pour y réaliser des images d’une autre société qu’ils rapportent ensuite dans leur pays. Avec cette série, j’ai inversé le processus. J’ai essayé de comprendre et d’utiliser les codes d’une photographie qui n’était pas la mienne puis, au lieu de photographier les gens sur place, je les ai photographiés à travers ma propre personne.

Le principe était donc de ne reporter sur moi-même que – et uniquement – ce que j’arrivais à percevoir des individus composant la société indienne. L’avantage de l’autoportrait, dans ce travail, tenait dans cette idée que s’il y avait des choses que je n’avais pas observées, que j’omettais de montrer, alors elles n’apparaitraient pas sur mes photographies.

Cette série est donc une vision personnelle de la société indienne. Mais c’est, selon moi, toujours ce que rapporte un photographe : ce qu’il arrive à comprendre et percevoir d’une société.

  • Pour vous, c’est quoi une série photographique réussie ?

Je dirais qu’il y a deux choses qui font d’une série, une série photographique réussie.

Tout d’abord, il faut que la série corresponde pleinement à ce que l’étudiant a souhaité exprimer. Une série qui est réussie ce n’est pas forcément une série qui plaît aux autres, c’est une série qui correspond à ce que, soit-même, on a envie d’exprimer par le biais du medium photographique.

Je suis également assez attaché à l’idée que lorsque l’on exprime quelque chose, c’est avec l’intention que cela puisse être « entendu » par les autres. Si l’on réalise une série, c’est pour dire quelque chose à quelqu’un. Pas seulement à une personne que l’on connaît et à laquelle on pourra expliquer son intention, mais à de nombreuses personnes inconnues que l’on ne rencontrera jamais. Une série photographique, lorsqu’elle sera exposée ou publiée échappe au photographe qui l’a réalisée. Je conseille donc aux étudiants de faire en sorte que leurs séries parlent aux autres, qu’elles soient recevables par eux et que leurs propos soient « entendables » par les gens qui verront les photographies.

Un travail intelligent me semble être un travail personnel et pertinent, mais également perceptible par le plus grand monde.

culmann-21.001.jpg
culmann-21.002.jpg
culmann-21.003.jpg
culmann-21.004.jpg
Sur la même thématique
degrade-etpa

L'ETPA : Une École exceptionnelle pour des regards uniques

17 septembre 2024

Nous avons le plaisir de vous dévoiler notre nouvelle identité visuelle, qui s’inscrit dans la continuité de notre mission : former des photographes d’exception. Après 50 ans d’excellence dans l’enseignement de la photographie, nous avons décidé de revisiter notre image avec un nouveau logo et une charte graphique modernisée. Ce changement symbolise notre engagement à évoluer avec notre temps tout en restant fidèles à nos valeurs fondamentales : l’excellence technique, la créativité et l’émotion.Notre manifeste : trouver son styleÀ l’occasion de cette transformation visuelle, nous avons également souhaité exprimer plus profondément notre philosophie à travers un manifeste :Trouver le bon angle requiert une grande maîtrise, trouver son style demande du temps : pratiquer, tester, créer, imaginer, encore et encore.Si de la chambre noire à la lumière, il n’y a qu’un pas, c’est l’excellence technique qui est le socle de la création.Devenir photographe, c’est donner une place centrale à l’émotion. C’estlui attribuer un rôle fort au cœur de son travail et de son art, exprimer la sienne et la faire naître chez l’autre. C’est se créer un cadre, pour mieux en sortir.C’est cultiver sa singularité, pour offrir son regard au monde.C’est savoir témoigner de son époque, pour la raconter en images.Depuis 50 ans, nous vous apprenons à capturer les instants qui nous échappent, à les figer dans le temps, comme une promesse d’éternité. Dans une société saturée d’images, où l’immédiateté devient la norme, nous invitons nos étudiants à se former avec patience, pour mieux ressentir le monde qui les entoure, et pour un jour le réinventer.Notre objectif : vous porter jusqu’à l’excellence. L’ETPA se veut être un lieu d’études où l’on enseigne avec passion la pratique et les techniques de la photographie, mais également un lieu de réflexion élargie au champ culturel de l’art en général.Et parce que la photographie se vit sur le terrain, dans la rencontre humaine et dans l’échange sincère, c’est ensemble que depuis 50 ans, nous continuons à écrire notre histoire, en vous accompagnant à vivre la vôtre.Une école exceptionnelle pour des regards uniques.Prendre le Temps dans un Monde d’ImmédiatetéDans une société où l’image est omniprésente et l’immédiateté une norme, nous incitons nos étudiants à ralentir, à observer, à ressentir avant de photographier. Notre objectif est de les porter jusqu’à l’excellence, en leur offrant les outils et l’accompagnement nécessaires pour développer leur propre langage visuel.Une École Exceptionnelle pour des Regards UniquesDepuis 50 ans, nous écrivons ensemble une histoire où chaque étudiant apporte sa propre vision du monde. Nous leur apprenons à capturer ces instants précieux qui échappent au quotidien, et à les figer dans le temps comme une promesse d’éternité. En tant qu’école, nous restons à leurs côtés, à la fois comme formateurs et comme partenaires, tout au long de leur parcours artistique.Avec cette nouvelle identité visuelle, nous renforçons notre engagement à former des photographes capables de voir le monde autrement et de le raconter à travers des images. C’est ensemble que nous continuons à écrire notre histoire, et c’est en vous accompagnant que nous vivons la vôtre.

Etpa - Actualités
st-pablo-07

[EXPO] Pablo Gubitsch expose à la galerie Photon

17 septembre 2024

La galerie Photon, située à Toulouse, accueille une nouvelle exposition marquante du 19 septembre au 12 novembre 2024, mettant en lumière les œuvres de Pablo Gubitsch, Grand Prix Photo 2024 de l'ETPA. Cette exposition est une tradition annuelle qui permet à chaque gagnant du Grand Prix Photo ETPA de présenter son travail au grand public dans les mois suivant la remise de son prix depuis déjà 18 ans.Pablo GubitschLe Sanctuaire : l'isolement moderneLa série Le Sanctuaire, réalisée par Pablo Gubitsch, se distingue par son approche personnelle et engagée. Dans cette série photographique, Pablo s’intéresse à la commune de Nançay, un village de 800 habitants situé dans le Cher. Cette petite commune vit une situation quasi-unique en France : elle est considérée comme une "zone blanche" (zone non-desservie par un réseau mobile ou par internet), coupée du reste du monde en raison des restrictions imposées par la présence d’une station de radioastronomie à proximité.Nançay, dans le Cher, un petit village de huit-cents âmes... Des retraités, des commerces qui périclitent comme partout ailleurs et aucune connexion au réseau mobile à moins de deux heures de la capitale...Impossible d’y construire des antennes relais : une station de radio-astronomie est installée à l’orée du village depuis les années cinquante. Elle y récupère des données essentielles sur la création des galaxies... Les Nançayais, ne pouvant pas téléphoner et communiquer avec le monde extérieur, se trouvent forts démunis. La résistance s’organise, mais la lutte de David contre Goliath, Nançay contre l’univers semble partie pour durer.Vernissage et informations pratiquesLe vernissage se tiendra le 19 septembre 2024 à 19h au Labo Photon, 8 rue du Pont Montaudran, à Toulouse. Cet événement marquera l'ouverture de l'exposition qui sera accessible au public jusqu’au 12 novembre 2024.Exposition : du 19 septembre au 12 novembre 2024Vernissage : 19 septembre à 19hLieu : Labo Photon, 8 rue du Pont Montaudran, ToulouseOuverture : du lundi au vendredi, de 8h00 à 19h00Ne manquez pas l’occasion de découvrir l’univers de Pablo Gubitsch, avec cette série à la fois actuelle et intemporelle, qui explore les frontières entre isolement et modernité. 

Etpa - Actualités
etpa-vu-miniature-site-1

Deux anciens étudiants de l’ETPA sélectionnés pour le Mentorat Photographique du Fonds Régnier pour la Création

26 septembre 2024

L’ETPA est fière d’annoncer que deux de ses anciens étudiants, Clément Gatimel et Pablo Gubitsch, ont été sélectionnés pour la 5e édition du Mentorat Photographique (MP#05) organisé par le Fonds Régnier pour la Création en partenariat avec l’Agence VU’. Ce programme prestigieux, lancé en 2020, soutient la photographie émergente en accompagnant de jeunes talents dans le développement de leur pratique artistique et de leur carrière professionnelle.Un tremplin pour la photographie émergenteLe Mentorat Photographique est un dispositif unique conçu pour repérer et soutenir des photographes prometteurs. Pendant neuf mois, d'octobre 2024 à juin 2025, les cinq photographes sélectionnés bénéficieront d’un accompagnement personnalisé, combinant l’encadrement de photographes-mentors, des consultations d’experts, des ateliers collectifs et des rencontres professionnelles.Clément Gatimel : un dialogue avec l’identité et l’exilDiplômé de l’ETPA, Clément Gatimel est passionné par la photographie depuis son plus jeune âge. Né en 1998 à Toulouse, il a grandi entre la France et l’Espagne, ce qui influence profondément son travail. Ses œuvres explorent les thèmes de l’exil, de l’identité et des secrets familiaux. Son approche photographique est nourrie par des références aussi diverses que Pedro Almodóvar, Jane Evelyn Atwood ou encore le Caravage.Pour le Mentorat Photographique, Clément poursuivra son projet sur Baye, un homme sénégalais ayant vécu en France, et sur la quête de sa fille, Mariama, qui cherche à comprendre l’histoire et l’absence de son père après son décès. Ce projet sensible et personnel propose une réflexion sur les racines et l’absence, tout en révélant des vérités cachées à travers la photographie.Clément GatimelClément GatimelClément GatimelPablo Gubitsch : la sociologie de l'intimeAutre talent issu de l’ETPA, Pablo Gubitsch a débuté son parcours par une passion pour le cinéma avant de s’orienter vers la photographie. Diplômé en 2024, Pablo a affiné sa technique à l’ETPA en se concentrant sur le reportage social et le photojournalisme, avec des stages dans des rédactions telles que Le Monde et l’AFP.Pour le programme MP#05, Pablo développera un projet documentaire intitulé Dans ma ville on traîne, une exploration photographique de l’ex-bassin minier lorrain, sa région natale. En s’intéressant à la jeunesse qui y vit, entre isolement et incertitude, Pablo allie une dimension intime à une approche sociologique et poétique.Pablo GubitschPablo GubitschPablo GubitschUne reconnaissance pour l’ETPA et ses talentsLa sélection de Clément et Pablo pour ce prestigieux mentorat est une grande fierté pour l'ETPA. En intégrant ce programme d’accompagnement d’excellence, ces jeunes photographes vont pouvoir affiner leurs projets et inscrire leur travail dans le paysage de la photographie contemporaine.L’ETPA adresse ses plus sincères félicitations à Clément et Pablo pour cette belle réussite et suivra avec attention leur évolution au sein du Mentorat Photographique.Rendez-vous en juin 2025 pour découvrir les projets aboutis lors de l’événement public qui clôturera cette cinquième édition du MP#05.

Etpa - Actualités