Une photographe au service des histoires

Originaire de la Côte d’Azur et diplômée de l’ETPA en 2020, Mathilde Delozier est désormais photographe indépendante basée à Toulouse. Son œil artistique s’est construit entre ateliers, workshops et grâce aux conseils déterminants d’intervenants comme Laurent Gineste. « J’ai aussi adoré les workshops, qui permettaient de sortir du cadre académique et de confronter nos regards à d’autres pratiques. » Elle considère que sa formation lui a donné une base technique solide tout en l’incitant à structurer son regard, explorer, tester et douter aussi. Attachée au local, au respect du produit et à l’humain, Mathilde aime raconter depuis l’enfance des histoires visuelles, qu’il s’agisse de sublimer une assiette, d’affirmer l’identité de marque ou de valoriser le travail d’artisans. Son quotidien est façonné par cette volonté narrative : imaginer des scenari, construire des décors, et donner vie à des univers graphiques soignés et épurés.

L’exigence d’une esthétique épurée

Spécialisée en photographie commerciale et centrée sur le branding visuel, Mathilde travaille principalement en studio afin d’obtenir  » des images claires, impactantes et fidèles à l’identité de ses clients« . Son approche combine rigueur technique et sensibilité esthétique : chaque plan est pensé pour servir l’univers de la marque tout en gardant une forte exigence visuelle. « Je collabore avec les marques pour créer des images épurées mais impactantes, qui valorisent leur identité tout en gardant une forte exigence esthétique. » La niçoise à l’écoute de ses clients variés, elle accompagne leurs projets du concept à la mise en scène. Depuis peu, elle a rejoint le studio Semantik ce lui permet aujourd’hui d’élargir ses ambitions : développer des projets plus personnels, s’ouvrir à de nouveaux secteurs et par ailleurs, elle souhaite aussi renforcer ses collaborations à l’étranger.

Les instants suspendus Wimbledon

« Il y a des tournois… et puis il y a Wimbledon ». Si Mathilde n’est pas spécialisée en photographie de sport, son travail lors de grands tournois avec Wimbledon couvert pour la deuxième fois cette année (et quatrième Grand Chelem qu’elle suit), révèle sa capacité à saisir ce qui échappe aux reportages conventionnels. Plutôt que l’action pure, elle recherche les détails imperceptibles : le silence feutré, les tenues immaculées, l’herbe tondue, la pluie imprévisible, et ces échanges humains qui confèrent au tournoi « une parenthèse hors du temps » selon ses mots. « À l’instinct, sur le fil, entre ombre et lumière » : c’est ainsi qu’elle capture l’envers du décor, des images sensibles qui racontent l’ambiance britannique tout en restant résolument esthétiques. Ces expériences de terrain sont à la fois rapides, intenses et faites de rencontres, nourrissent son désir constant de raconter avec justesse les univers qui lui sont confiés.