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La "Révélation" de Diamantino

14/06/2019 - 5 minutes
Actualité

Lors du festival ImageSingulières 2019 à Sète, Diamantino Quintas a été invité à réaliser une performance en direct intitulée "Révélation". Ce maître du tirage argentique place l’exigence, l’implication et les valeurs humaines au cœur de son travail.

À l’écoute des photographes et soucieux de satisfaire leurs exigences, Diamantino nous raconte sa belle aventure et son métier passion.

Quel est
votre parcours ?

J’ai commencé comme apprenti à l’âge de 25 ans ; cela fait 36 ans que je pratique le métier de tireur filtreur. J’ai travaillé en tant que salarié dans plusieurs laboratoires et c’est ce parcours-là qui m’a permis d’acquérir une certaine expérience.

Quel est
le profil du tireur filtreur ?

Le tireur filtreur réalise le développement, le tirage et la finition de films et de photographies (en argentique pour ma part), à l’aide d’équipements traditionnels, selon les impératifs de production. C’est un métier qui demande beaucoup d’implication car il faut environ une dizaine d’années pour pouvoir être autonome.

En effet, même si techniquement on peut apprendre les bases très vite, ce métier demande à la fois de développer sa propre sensibilité mais aussi de s’adapter à l’univers des photographes. Aujourd’hui nous avons environ 250 artistes photographes qui font partie de nos clients et ce sont autant de personnalités que d’univers différents.

Le métier ne demande pas seulement un savoir-faire technique mais il demande beaucoup d’humilité. Nous sommes au service de nos clients photographes et pour cela il faut avoir une capacité d’adaptation afin d’entrer dans leur esprit pour traduire l’univers du photographe dans le tirage.

Parallèlement, le tireur filtreur doit apporter sa propre sensibilité et répondre au mieux aux demandes. C’est la raison pour laquelle cela demande beaucoup d’expérience. Mais aussi, il faut avoir un minimum d’affinité avec la personne, autrement cela ne fonctionne pas.

Personnellement, j’ai la chance de travailler avec des personnalités qui ont une certaine générosité, un respect envers notre métier et surtout, nous sommes connectés en termes de valeurs humaines. Ce métier n’est pas fait pour tout le monde car il faut développer une forme d’humilité et de sensibilité qui relève du domaine artistique.

Il faut aimer le travail artisanal, le travail en atelier, le contact, être passionné et professionnel, avoir des valeurs humaines, nécessaires pour que ce métier dure dans le temps. C’est un métier que l’on pratique avec notre propre sensibilité, Il faut savoir donner de soi-même.

Quel est
le profil de votre clientèle ?

Aujourd’hui je travaille beaucoup avec des photographes auteurs, des plasticiens et des photographes amateurs mais avertis, qui ont une démarche professionnelle dans leur sensibilité. La plupart viennent de l’étranger et se rapprochent de nous car ils savent qu’ils vont être bien aiguillés et respectés. Ils ont conscience que nous ferons tout pour interpréter leur univers et que nous allons aller au-delà de ce qu’ils nous demandent.

Je travaille également avec des musées, des galeries, dans le milieu de la mode, pour des expositions, des tirages de collection et pour des portfolios.

Pouvez-vous nous parler de cette nouvelle aventure,
votre déménagement ?

L’immeuble dans lequel se situait le laboratoire depuis environ 10 ans, a été détruit, suite à une transaction immobilière. Nous avons déménagé au mois de février dernier dans un nouvel espace après 3 mois de travaux, durant lesquels je devais continuer à travailler, ce fut très intense.

C’est un projet coûteux mais nécessaire pour nous permettre (à mon équipe et moi-même) de poursuivre notre aventure. Je souhaite fortement perpétuer la transmission et la formation des jeunes à ce métier afin de créer une nouvelle génération de tireurs filtreurs.

Comment avez-vous été amené à intégrer
le festival ImageSingulières à Sète ?

Gilles Favier a eu l’idée de me faire intervenir à Sète pendant le festival suite à notre rencontre et à notre collaboration. J’ai donc réalisé des tirages pour des expositions dans le cadre du festival, mais aussi une performance "live".

Gilles a eu l’idée de cette performance "Révélation" dans l’ancien cinéma, le Rio, à Sète et l’a donc inscrite dans la programmation. Celle-ci consistait à réaliser un tirage argentique grand format en temps réel devant le public. Le cinéma était donc transformé en une chambre noire.

Quelle est
votre relation avec l’ETPA ?

Plusieurs étudiants de l’ETPA ont fait des stages au sein de mon laboratoire et y passent donc plusieurs mois en tant qu’apprentis / assistants.

Je travaille également avec des photographes qui ont fait leurs études à l’ETPA. D’ailleurs, l’un de mes assistants depuis un an et demi est un ancien étudiant de l’école. Il a commencé par un stage et je l’ai engagé tout de suite après.

L’ETPA est l’école grâce à laquelle j’ai pu trouver des jeunes avec, au-delà des compétences techniques, des qualités humaines telles que l’humilité et une certaine sensibilité pour m’assister dans le métier de tireur filtreur.

Financez la réinstallation
du Diamantino Labo Photo

Diamantino a lancé un financement participatif grâce auquel les participants peuvent obtenir un tirage, disponible en un seul exemplaire, signé, et réalisé manuellement à son atelier.    

Soutenir le projet ici jusqu'au 22 juin 2019.

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L'ETPA 50 ans d'histoire en photos de classe !

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C'est une tradition à l'ETPA pour nos étudiants en 3ème année d'Approfondissement Photographique : l'incontournable photo de classe ! Chaque année, cette initiative devient un projet créatif majeur où chaque détail est soigneusement réfléchi : thème, mise en scène, accessoires, éclairage et retouche. Rien n'est laissé au hasard pour capturer l'essence même de la classe, et c'est une nouvelle fois une réussite car nous ressentons une belle ambiance au sein de cette promotion 2023-2024.La photo de classe 2024 : d'une précision chirurgicaleLa photo de classe de cette année 2024, se distingue par son originalité et son sens de l'humour. Notre équipe pédagogique est toujours présente soit à travers des petits détails comme sur le tableau dessinés, ou bien au centre de l'image allongé prêt à se faire découper par les étudiants vêtus de blouses blanches de laboratoire.Chacun s'adonne à une activité excentrique et scientifique, créant une scène à la fois chaotique et organisée aux allures de Dexter. Tout est réfléchi pour apporter cette atmosphère lugubre et déjantée à la fois, des lumières aux bâches en fond, en passant par les accessoires et la fumée. La photo est d'une précision chirurgicale, soulignant son caractère théâtral et professionnel. Retour sur les photos de classe les plus marquantes de l'ETPAAu fil des années, certaines photos de classe de l'ETPA sont devenues emblématiques par leur créativité et leur exécution. Voici quelques exemples notables :2010 : la Liberté guidant la photo2014 : Tous en rang 2016 : On sort sa marinière2021 : Tous en scèneTémoins de 50 ans d'expérience, les photos de classe sont emblématiques de l'école et représentent l'état d'esprit, la créativité et le professionnalisme dont font preuve les étudiants à la fin de leur cursus. Chaque promotion laisse sa marque unique, contribuant à la riche tradition photographique de l'ETPA. Nous avons hâte de découvrir les futures créations des étudiants, qui continueront sans aucun doute à repousser les limites de l'imaginaire !

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