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Murray Fredericks magnifie le Lac Eyre

31/05/2017 - 2 minutes
Actualité

Né à Sydney en 1970, le photographe australien Murray Fredericks a d’abord étudié la politique et l’économie avant de faire carrière dans l’image.

Après son diplôme, plusieurs années de voyages au cœur de paysages somptueux au Moyen-Orient ou sur les sommets de l’Himalaya ont révélé en lui un profond désir de photographie.

Son processus créatif implique ainsi toujours des endroits éloignés, voire même souvent à la limite de l’extrême.

Ses séries « Vanity » et « Salt » ont, par exemple, toutes deux été réalisées sur le plus grand lac salé d’Australie, le lac Eyre.

L'origine du projet

Son projet est né de sa première visite dans un lac salé, en 2001, lorsqu’il a quitté son campement pour marcher au hasard tard dans la nuit, avant de s’arrêter pour un moment.

Seul, dans l’obscurité, il a pris conscience que la frontière entre le corps physique et l’environnement dans lequel il se trouvait semblait s’adoucir, devenir plus trouble.

Fredericks a éprouvé une sensation de calme non familière, puissante, qui l’a soulagé des angoisses omniprésentes inhérentes à la condition humaine.

A cet instant, il s’est senti lié à quelque chose qui semblait exister au-delà de son esprit conscient.

Il a gardé le souvenir de cette expérience, qui définit sa poursuite de l’imagerie paysagère.

Une méthode réfléchie

À l’instar de Kim Høltermand photographe sur lequel nous avons déjà réalisé un article, il s’exprime à travers un style très épuré, surréaliste même : il utilise un miroir géant (200 x 1800 mm) au milieu de cet immense environnement.
Il prolonge ainsi le regard du spectateur et ouvre une fenêtre vers de nouveaux espaces.

En utilisant de longues expositions avec l’eau du lac reflétant tel un miroir, les résultats étonnent et nous feraient presque croire à des photos retouchées. Mais il n’en est rien ! (preuve en vidéo !)

En supprimant totalement notre reflet de l’image, Fredericks Murray traite subtilement du narcissisme de la société contemporaine, et réoriente le regard vers la beauté et la puissance de la nature, sous la forme d’une médiation contemplative.

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Clémentine Scholz : un shooting studio audacieux inspiré par un workshop

02 décembre 2024

Inspirée par un workshop captivant animé par Alice Lévêque, Clémentine Scholz a relevé un défi personnel ambitieux : concevoir et réaliser un shooting studio de A à Z.« Mon approche de ce shooting a été pour moi l'expression pure de ma créativité. » C. ScholzL’ETPA a en effet eu le plaisir d’accueillir Alice Lévêque, lauréate du Grand Prix Photo ETPA 2015, pour une conférence consacrée à la photographie de mode. Cette intervention a captivé les étudiants en abordant d’une part les attentes des marques en commande photographique, et d’autre part les perspectives artistiques de la photographie éditoriale. Alice Lévêque a notamment souligné que l’objectif d’une séance éditoriale est de sublimer un produit tout en racontant l’histoire d’une marque.Inspirée par ce workshop, Clémentine Scholz, de la promotion 2024, a relevé un défi ambitieux : réaliser un shooting studio complet, en dehors de son cursus scolaire.« J'ai décidé de me challenger et de voir si j'étais capable de concevoir tout un projet studio.»Grâce à un espace de travail réfléchi, Clémentine et son modèle, @ortye, ont laissé libre cours à leur imagination dans le studio de l’ETPA. « J'ai créé un espace dans lequel ma modèle et moi, pourrions nous mouvoir aisément, laisser exprimer nos instincts et interagir avec notre espace. », confie Clémentine. Sa manière d’explorer les prises de vue a donné vie à une série de photos uniques.Ce projet, réalisé dans le studio de l’ETPA, reflète l’esprit d’innovation et de liberté créative chez ses étudiants. Ce shooting illustre également la façon dont les anciens invitent les promotions suivantes à repousser les limites de leurs compétences techniques et de l’expression de leur potentiel artistique.

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Les étudiants de l'ETPA à Paris Photo 2024

26 novembre 2024

Chaque année, les étudiants en dernière année ont l’occasion de vivre immersion dans le monde de la photographie professionnelle à Paris. Cette édition fut marquée par des découvertes artistiques et des rencontres inspirantes: retour sur cette plongée au cœur des innovations et tendances photographiques. Les étudiants de l'ETPA à ParisUne formation de perfectionnement et des rencontres professionnalisantesL’Année d’Approfondissement à l’ETPA est une étape clé pour les étudiants qui souhaitent parfaire leur pratique photographique. L’objectif est de bénéficier de l’accompagnement de professionnels aguerris, en réalisant un projet personnalisé pour affiner leur vision artistique.Les aficionados de photographie ont profité d’un programme dense, alliant rencontres et visites de grandes institutions photographiques parisiennes. Le périple a commencé avec une visite du célèbre Studio Rouchon, où certains assistants sont d’anciens élèves de l’école.Le voyage a été rythmé par des visites enrichissantes comme Polycopies, un salon dédié aux livres photo ou de galeries emblématiques comme Polka et Fisheye. Ils ont ensuite eu la chance d’aller à des événements comme le Festival Photo Saint-Germain ou le Salon Approche.Ces étapes ont permis aux étudiants de découvrir les dernières tendances artistiques et d’échanger avec des artistes et collectionneurs de renom. En effet, les étudiants ont eu la chance de rencontrer  des photographes professionnels et d’anciens élèves de l’ETPA un moment privilégié autour de leur passion commune. Les étudiants devant le Studio RouchonUn événement phare : Paris Photo 2024Du 7 au 10 novembre 2024, se déroulait la 27e édition de Paris Photo ou la célébration vibrante de la photographie mondiale sous le signe de l’engagement pour l’inclusion, la durabilité et l’émergence de nouveaux talents.Les étudiants ont profité d’une aventure immersive en visitant le plus grand rendez-vous international dédié à la photographie. Sous la spectaculaire verrière du Grand Palais, le rendez-vous annuel a offert une diversité d’expositions allant de la photographie historique aux nouveaux médias.La programmation riche mettait en avant :Un parcours surréaliste curaté par Jim Jarmusch, cinéaste et amateur de photographie.Le programme Elles × Paris Photo, qui gagne en ampleur pour promouvoir les femmes photographes et favoriser leur reconnaissance.Des tables rondes et discussions avec des figures majeures du secteur de la photographie. Paris Photo 2024 au Grand PalaisParis Photo adoptait une approche écoresponsable de cette édition : structures modulables, éclairage LED, gestion rigoureuse des déchets et restauration durable (options végétariennes et véganes). De retour dans son écrin mythique, le Grand Palais, l’édition Paris Photo 2024 fut résolument engagée.La participation à Paris Photo 2024 a été un moment d’apprentissage unique pour les étudiants. En rencontrant les plus grands artistes et en découvrant des œuvres variées, ils ont élargi leur horizon artistique tout en consolidant leur réseau professionnel.Nous espérons que cette immersion au cœur de la photographie contemporaine fut une expérience inoubliable, riche d’enseignements et de perspectives pour nos photographes en herbe !

Etpa - Actualités
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[ALUMNI] Cloé Harent, Lauréate du Prix Tremplin Jeunes Talents

21 novembre 2024

Cloé Harent est née en 1998 dans le Sud-Ouest, fille de danseurs classiques, elle est immergée dès son enfance dans un univers où l’art est un moyen d’expression fondamental. Après une formation à l'ETPA de Toulouse, où elle obtient son diplôme en 2019, elle se distingue dès cette année-là par le Prix Spécial du Jury du Grand Prix ETPA. Depuis, sa carrière connaît une ascension fulgurante, marquée par une série de résidences et de distinctions qui la placent parmi les jeunes talents les plus prometteurs de sa génération. © Cloé Harent, Bruit Rose, Planches Contact 2024Bruit rose, Planches Contact 2024 © Cloé HarenUn tremplin vers de nouveaux horizonsCloé Harent a été récompensée par le Prix Tremplin Jeunes Talents du festival Planches Contact 2024 à Deauville. Le Tremplin Jeunes Talents de Planches Contact, qui permet à des photographes émergents de bénéficier d’une résidence à Deauville. Un prix décerné par un jury d'experts, présidé par la photographe Sarah Moon. Le travail de C. Harent a captivé les membres du jury, qui ont salué sa capacité à saisir, avec poésie et sensibilité, les liens subtils entre l’Homme et la nature. Une série inédite intitulée Bruit rose qui révèle la richesse fragile des écosystèmes littoraux normands, en particulier ceux des estrans, ces zones de transition entre terre et mer.En capturant ce monde microcosmique souvent négligé, Cloé Harent invite le spectateur à une contemplation de la biodiversité, tout en soulignant la fragilité de cet équilibre naturel. Les estrans apparaissent comme des espaces poétiques où la vie, dans sa plus petite forme, lutte pour subsister. Son regard attentif transforme ces éléments en une exploration sensorielle, où chaque image semble suspendue dans le temps. En outre, le prix Prix Tremplin Jeunes Talents offre une nouvelle résidence de création pour Cloé au Festival InCadaques en 2025.  Bruit rose, Planches Contact 2024 © Cloé HarenUne démarche intuitive et sensibleLors de sa résidence à Deauville, elle raconte l’émerveillement qu’elle a ressenti face aux coquillages et autres objets laissés par la mer. Sa série Bruit rose est une œuvre qui invite à réfléchir sur l’impact du temps et des marées sur la vie maritime et la biodiversité locale. Elle propose une approche attentive sur les traces que l’Homme et la nature laissent sur notre environnement.Le jury de Planches Contact n’a pas manqué de souligner la singularité de son travail, décrivant l’approche de C. Harent comme une invitation à découvrir un « Deauville de l’infiniment petit, où mollusques, lichen, anémones » se révèlent dans toute leur beauté. Cloé Harent choisit de se concentrer sur les traces minuscules laissées par les marées : coquillages, algues, et autres débris organiques que l’océan dépose sur la plage. Ces fragments, que la mer rejette et que le temps façonne, deviennent les témoins d’une vie invisible.  Bruit rose, Planches Contact 2024 © Cloé HarenUn regard neuf sur le monde vivantÀ travers son travail, Cloé Harent propose un regard neuf sur le monde vivant, où l’intuition et la sensibilité sont les clés pour appréhender la beauté fragile de notre environnement. Bruit rose est un hommage photographique à la puissance et à la fragilité de la nature. Sa démarche sensible, fondée sur la contemplation, nous invite à découvrir les richesses cachées de notre planète.Le travail de Cloé Harent rappelle que l’art, par sa capacité à révéler l’invisible, a un rôle essentiel à jouer dans la prise de conscience environnementale. Sa capacité à capturer la poésie de la nature et à créer un dialogue visuel entre l’Homme et l’environnement, fait d'elle une des artistes à suivre de près dans les années à venir.  

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