Pédocriminalité - Marie Huguenin
- Pierre-Emmanuel, victime de père Preynat.
"Au début on culpabilise en se disant qu’on a du faire quelque chose de mal pour subir cela. Cet homme était un bon orateur, il nous faisait nous sentir unique" - Claudette, victime du père Fouchet, du père Durieux et du père Blanc.
"Quand je dis plus ou moins l’autre, je crois que l’un et l’autre demandaient la même chose. Des fois je me disais "tu crois qu’ils en parlent entre eux, ils se racontaient ce qu’ils faisaient avec moi dans ma chambre ?" - Jocelin, victime du père Lucas.
"Je ne saurais jamais ce que ma vie aurait été sans lui, cela s’est passé entre 1973 et 1979. Dès 1967, le comportement de ce prêtre était connu par des gens de l’institution ecclésiastique" - Guy, victime d’un père à son école.
"On nous disait si facilement que le prêtre était Jésus-Christ sur terre, dans ma tête c’était l’opposé" - Caroline, victime collatérale.
"Mes frères ont été victimes du père Peyrard qui était le cousin de mon père" - Joseph, victime dans un séminaire.
"On souhaite que les personnes utilisent le mot pédocriminalité car le terme pédophilie est un peu trop gentil" - Jean René, victime de Monseigneur Arnaud.
"Au séminaire, le prêtre me demanda si j’avais des pensées impures. A ce moment j’avais seulement 8 ans alors je lui ai répondu non. Il m'a déboutonné mon pantalon, a glissé sa main dans mon slip et a commencé à jouer avec mon organe génital pendant un temps qui m’a paru très long. J’étais complètement tétanisé. A la fin il a enlevé sa main et m’a crié "Beh, reboutonnes-toi" - Yveline, victime de l’abbé Milcent.
"J’avais alors 6 ans, il s’agissait de caresses de la sphère vaginale avec les doigts allant jusqu’à la
pénétration" - Pierre, victime du père Peyrard.
"Ma mère me disait "va voir le père Peyrard à chaque fois que tu y vas tu vas mieux" - Jean-Luc, victime du père Peyrard.
"C’est le père Peyrard qui a formé le père Preynat"
Son œuvre
Le phénomène des abus sexuels aux enfants commence au IV ème siècle av JC. Il se comporte tout
d'abord comme un virus qui se propage entre les hommes et femmes d’église. Un enfant sur cinq est
alors condamné à vivre une expérience des plus traumatisante qui marquera sa vie à tout jamais.
Et l’église continue indéfiniment à protéger les agresseurs. Les familles elles mêmes rejettent les victimes parfois. Le salut vient alors de la reconnaissance de ces crimes par la justice et par la
médiatisation des faits, mais jamais de l'église...
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