Un soutien privilégié de l’Académie des Beaux-Arts

Le Grand Prix de l’Académie des Beaux-Arts 2025, consacré à Sarah Moon pour la section photographie, vient souligner le rôle du mécénat artistique dans la création artistique. En effet, les neuf Grands Prix correspondent aux neuf sections de l’Académie (peinture, sculpture, architecture, gravure et dessin, composition musicale, membres libres, cinéma et audiovisuel, photographie, chorégraphie). Le prix en question est doté de 30 000 €, permettant au lauréat de redistribuer une partie des fonds à des artistes, de nationalité française ou étrangère, qu’il souhaite encourager. Sarah Moon connue pour s’affranchir des codes et des conventions, suggère à chaque photographie une histoire témoin du temps. La remise des prix aura lieu à l’Académie des beaux-arts le mercredi 4 juin à 18 heures 30, sous la Coupole du Palais de l’Institut de France. L’évènement sera suivi d’une conversation animée par Sylvie Hugues jusqu’à 20 heures, correspondante de l’Académie. C’est dans ce cadre prestigieux que Sarah Moon a choisi de soutenir trois talents émergents, dont Sara Imloul. La photographe plasticienne dont le travail mixant calotype et mises en scène théâtrales a particulièrement retenu l’attention de la lauréate. Contribuer au rayonnement de Sara Imloul à travers ce Grand Prix valorise non seulement son engagement artistique, mais témoigne aussi de la transmission intergénérationnelle au sein de la photographie symbolique.

Parcours de la photographe plasticienne

Née en 1986 à Mulhouse, Sara Imloul se distingue rapidement par son intérêt pour les procédés photographiques anciens et son questionnement identitaire. En 2008, elle intègre l’ETPA de Toulouse pour suivre le cycle Praticien Photographe, complété en 2011 par une Année d’Approfondissement. C’est au cours de cette formation qu’elle découvre le calotype, procédé aux temps de pose longs, rappelant « la pose des modèles en peinture » selon ses mots. Sa démarche s’inscrit dans la volonté de créer avec précision une image au plus proche de l’imaginaire. Côté distinctions, elle fut lauréate du Prix Levallois 2019 pour la série Passages, de l’Ombre aux Images, de Résidences, de Planches Contact en 2024 et de La Fabrique en 2013. Dorénavant installée à Paris, Sara Imloul a su se faire une place parmi les artistes photographes qui explorent la dimension autobiographique et symbolique de l’image en noir et blanc. Prix

Esthétique, techniques personnelles et reconnaissance

Sara Imloul propose une photographie résultant d’une composition issue d’une vision théâtralisée, méticuleusement mise en scène. La photographe met en place des décors et des accessoires qu’elle conçoit elle-même pour « figer dans l’obscurité ces noirs et blancs des visions intérieures nées du souvenir » déclare t-elle. Les longs temps de pose nécessaires au procédé deviennent alors pour elle un moyen de capturer l’essence d’un instant suspendu, à l’image des toiles classiques. Refusant l’improvisation, elle travaille par étapes, à partir de textes, de croquis et de collages, créant ainsi un univers mystérieux où dessin, collage et photographie dialoguent. Présentées dans plusieurs galeries, foires et festivals en France et à l’international, ses œuvres font aujourd’hui l’objet d’un intérêt croissant – un intérêt renforcé par le soutien de Sarah Moon via cette nomination.

sara imloulinsta etpa
Portrait de Sara Imloul © Tokio Okada

Cet évènement met en lumière Sara Imloul sur la scène de la photographie contemporaine, à travers le prisme d’un soutien prestigieux et de la reconnaissance de son travail sincère et symbolique.