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A la rencontre de Jean-Christian Bourcart

27/11/2017 - 5 minutes
Actualité
A-t-il été facile pour vous d’intégrer le monde de la photographie ?
J’ai intégré la photographie très tôt car j’ai commencé à travailler dans un magasin de photo avant même de faire l’école. C’était une véritable passion. 

Vous passez de la photo au cinéma, qu’est-ce qui vous attire dans le cinéma ?
J’aime bien travailler avec plusieurs médiums ; j’écris également et je fais de la vidéo. J’ai eu des expériences de cinéma fiction car j’aime bien faire des choses que je n’ai jamais faites auparavant. J’ai saisi l’occasion de faire des films lorsque cela s’est présenté mais je ne me considère pas comme un réalisateur.  

Vous avez étudié la psychologie, comment la mettez-vous au service de l’art ?
Je la mets plutôt au service de la pédagogie. Dans la pratique artistique, c’est important pour moi de lier le développement personnel avec la créativité et de voir comment ça s’articule. Aussi, mon sujet principal reste l’humain ; je m’interroge souvent au sujet de ma relation avec la personne que je photographie comme un fonctionnement un peu ontologique de ma position par rapport à mon sujet. 

Qu’apporte la psychologie dans vos workshops avec les étudiants ?
L’idée de base c’est quand même d’aider chaque étudiant à trouver sa propre créativité, son propre langage et cela se fait, à mon sens, en allant chercher au fond de soi par rapport à sa propre histoire et même aussi aux traumas. Je pense que c’est là où l’on peut trouver la source de la créativité. Cela est très souvent spécifique de notre histoire familiale, culturelle et sociale. Donc c’est en creusant vers des couches plus profondes, la psyché, que l’on peut trouver des choses intéressantes à raconter et disons vraiment originales.

Pourquoi intervenez-vous à l’ETPA ?
J’ai commencé à faire des stages à l’ETPA 5 / 6 ans après être sorti de l’école ; c’est une longue histoire et c’est toujours un plaisir de retrouver l’équipe ainsi que de nouvelles générations d’étudiants afin d’essayer de leur faire partager ma connaissance ; leur montrer que la création est une affaire de liberté et les aider à lutter contre l’autocensure, à libérer leur créativité, c’est ça qui m’intéresse. 

Quels sont les acquis qui vous ont le plus été utiles dans votre carrière ? 
Le fait d’avoir une formation à l’ETPA, d’avoir l’occasion de travailler en chambre et de couvrir un peu tous les champs de la photographie. Egalement, la rencontre de la culture photographique qui s’est vraiment passée au moment où j’ai étudié à l’ETPA ; disons qu’il y a quelque chose qui s’est déclenché à ce moment-là. Ce qui est important dans les acquis c’est de se nourrir de choses telle que la culture visuelle. Quand on se dédie à travailler dans l’image, il y a une sorte de flux continue d’influence. J’acquiers les connaissances qui sont nécessaires dans le travail que je suis en train de faire.

Aujourd’hui, que retenez-vous de votre formation à l’ETPA ?
Ce que je retiens c'est la rencontre avec la culture et une sorte de vision d’ensemble, un recul de toute la gamme des pratiques photographiques. 

Que souhaitez-vous transmettre aux étudiants lors de vos interventions ?
Un esprit d’aventure sans doute ; prendre des risques et voir ce que ça donne vraiment. L’expérimentation : comment lutter contre les préconceptions que l’on a par rapport à ce que l’on peut faire, ce que l’on s’autorise à faire ; aussi, comment se libérer de ce que pensent les autres de ce que je suis en train de faire, essayer de vraiment travailler contre l’individualisation : qu’est-ce qui m’est propre et qu’est-ce que je peux vraiment raconter qui me soit propre. 

Qu’est-ce qui est le plus important pour vous lors de l’apprentissage de la photo ?
J’insiste beaucoup sur le rapport au gain des outils du langage photographique, quel format je prends… toutes les étapes jusqu’à la mise au mur, à la mise en forme finale. Egalement, il faut vraiment réfléchir à des choses basiques comme qu’est-ce qu’une photo verticale va amener par rapport à une photo horizontale… Réfléchir sur les effets de nos choix et dans un travail achevé, comprendre cette adéquation de tous les éléments qui sont mis ensembles et qui à la fin vont renforcer le propos initial.

Quelles sont les qualités humaines qui vous paraissent nécessaires pour travailler en tant qu’auteur ?
L’esprit de curiosité, l’envie d’aventure intérieure, une sorte de recherche incessante de ce qui vous anime. Où est son désir… Personnellement, quand quelque chose me fait peur je sais que c’est là où je dois aller. Une sorte de confrontation pour tout ce qui questionne la frontière et qu’est-ce qui se passe après la frontière, qu’est-ce qui se passe une fois qu’on a passé le pas et qu’on est un peu de l’autre côté du miroir.


Quelles sont vos actualités et vos projets ?  
En ce moment j’expose à la Fisheye Gallerie à Paris avec de la photo et de la vidéo qui tourne autour de l’ère Trump et de ce que c’est que cette Amérique qui nous surprend et qui nous effraie. Essayer d’aller voir en pays « Trumpiste » et de comprendre qui sont ce gens-là.

Jean-Christian Bourcart expose actuellement à la Fisheye Gallery
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Mahé Elipe, ancienne étudiante de l'ETPA, lauréate du Prix Françoise Demulder 2023

24 novembre 2023

Le Prix Françoise Demulder, créé par le ministère de la Culture en partenariat avec le festival international du photojournalisme Visa pour l’Image-Perpignan, valorise les parcours de femmes photographes de presse en consacrant chaque année deux d’entre elles pour la qualité et la singularité de leur projet. Ce prix honore la mémoire de la célèbre photojournaliste française, première femme photographe de presse à avoir reçu le prestigieux prix World Press photo en 1977. De l'ETPA au prix Françoise DemulderEt cette année, Mahé Elipe, étudiante du BTS Photographie dans notre école en 2011, fait partie des deux lauréates, pour son reportage «  Celles qui sèment la lutte  » sur les actions et manifestations des collectifs de femmes contre les violences de genre au Mexique et leur engagement en matière de politique migratoire et environnementale.En remportant le Prix Françoise Demulder 2023, Mahé Elipe s'inscrit non seulement dans la lignée des grands noms de la photographie documentaire mais également comme un exemple inspirant pour les générations futures de femmes photojournalistes.Mahé Elipe, photographe engagéePhotographe française basée au Mexique, Mahé fait partie du collectif Women Photograph. Son travail documentaire se concentre sur la condition humaine avec un intérêt particulier pour la place des femmes dans la société.Ce prix va lui permettra de finaliser ce projet à long terme commencé en 2018, qui se focalise sur les actions et manifestations des collectifs de femmes contre les violences de genre au Mexique ainsi que sur leur engagement en matière de politique migratoire et environnementale. Il s'agit d'un projet photographique qui réunit la vie de femmes de tous âges, s'élevant au-delà du statut de victime pour devenir de véritables défenseuses des droits.A cette occasion, sa série "Sembrando Luchas" sera exposée lors du Festival Visa Pour l'Image-Perpignan en septembre prochain !Félicitations à Mahé Elipe pour cette distinction méritée ! 

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"Entre Deux Mondes - Regards sur la Norvège" : Une Aventure Photographique

08 novembre 2023

La photographie est un art qui peut transcender les frontières, un moyen de capturer la beauté du monde qui nous entoure. C'est précisément ce que les photographes Antoine Buquen et Vivien Heitz, anciens étudiants de l'ETPA ont cherché à accomplir à travers leur exposition photographique intitulée "Entre Deux Mondes - Regards sur la Norvège." Cette exposition fascinante offre un aperçu unique de leur voyage épique à travers les paysages enneigés et les aurores boréales de la Norvège.De l'ETPA Toulouse à la Norvège...L'histoire de cette exposition commence à Toulouse, où Antoine et Vivien se sont rencontrés en 2011 pendant leur BTS Photographie à l'ETPA et ont tissé une amitié solide. Ils ont réalisé qu'ils partageaient non seulement une passion pour la photographie, mais aussi un rêve commun : capturer une aurore boréale dans le magnifique paysage norvégien. C'est ainsi qu'a débuté leur aventure en Norvège, un voyage qui les a poussés à repousser leurs limites artistiques et personnelles.Durant 15 jours, les deux photographes ont conduit de Copenhague à Trondheim, couvrant une distance de 4000 kilomètres. Au volant de leur bolide, qui leur servait également de maison, ils ont affronté des routes enneigées et des paysages glacés en saisissant chaque opportunité de capturer la beauté brute de la Norvège.A travers ce road-trip, Antoine et Vivien ont appris à voir le monde à travers des perspectives différentes, à échanger des idées, et à se confronter à eux-mêmes. Le résultat de cette aventure est une exposition qui reflète deux visions distinctes de la même destination, offrant ainsi un aperçu de leur évolution artistique et de la façon dont leur amitié s'est renforcée tout au long de leur périple.De la Norvège à la Bretagne.Nous vous encourageons à visiter la Médiathèque de Locmariaquer pour découvrir cette exposition unique qui capture l'esprit d'aventure, d'amitié et de découverte. "Entre Deux Mondes - Regards sur la Norvège" est une célébration de la beauté de la Norvège, de l'art de la photographie et de l'importance de poursuivre ses rêves.Exposition en accès libre, aux horaires de la médiathèque de Locmariaquer jusqu'au 15 Novembre 2023.Rencontre et Projection avec les photographes Antoine BUQUEN et Vivien HEITZ, le vendredi 10 novembre à 18h, à la médiathèque de LOCMARIAQUER.

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Gare de Toulouse Matabiau : Pablo Baquedano et sa série Ostreopsis, Baignade Interdite s’exposent

31 octobre 2023

Pablo Baquedano, ancien étudiant de l’ETPA et Grand Prix Photo 2014, expose sa série “Ostreopsis, Baignade Interdite” dans le cadre de l’édition 2023 de la Résidence 1+2.Ostreopsis : un condensé des défis en lien avec la pollution des côtesÉté 2021. De nombreux signalements font état sur la côte basque de sensations étranges après des baignades dans l’océan. Des irritations de la gorge, des épisodes de toux et de fièvre, des céphalées, une intense fatigue, des éruptions cutanées, des infections ORL, des troubles gastriques... Rapidement, les analyses toxicologiques pointent vers un seul et même coupable : ostreopsis. Cette micro-algue tropicale toxique, invisible à l'œil nu, prolifère sur la côte basque et apporte avec elle son lot de complications. Car en effet, les composés chimiques qu’elle produit sont non seulement toxiques pour l’homme, mais aussi pour la faune et la flore marine.Voilà le sujet de la série réalisée en 2022 par Pablo Baquedano et dans laquelle le photoreporter vient mettre en image toute la complexité et l’étendue du défi posé par la présence de cette micro-algue. Comme il l’explique, le sujet cristallise à lui tout seul “toutes les problématiques actuelles en jeu dans la gestion de nos espaces côtiers : réchauffement climatique, assainissement et traitement des eaux, augmentation du volume des eaux de pluie, pollution chimique liée à l’industrie et à l’urbanisation, dérèglement des écosystèmes, insuffisance des moyens financiers, techniques et scientifiques, impacts néfastes de l’affluence touristique…”.Un projet rendu possible grâce au plan gouvernemental de soutien à la filière presseOstreopsis, Baignade Interdite, qui s’avère a posteri une véritable enquête sur le sujet - “ces images sont là pour rendre compte d’un ressenti, d’une sensation d’inquiétude et de malaise face à l’ampleur des différentes formes de pollution de nos côtes”, confie l’artiste - a été réalisée dans le cadre de la grande commande nationale “Radioscopie de la France : regards sur un pays traversé par la crise sanitaire”, destinée aux photojournalistes, financée par le Ministère de la Culture et confiée à la Bibliothèque nationale de France (BnF).Celles et ceux qui le souhaitent auront l’occasion de découvrir ce travail de recherche à l’occasion d’une exposition qui se tiendra du 2 novembre au 18 décembre 2023 au sein de la Gare Toulouse Matabiau. Une manifestation qui se déroule dans le cadre de l’édition 2023 de la Résidence 1+2, dont l’ambition - rappelons-le - est d’associer science et photographie. Pile dans l'objectif de Pablo Baquedano ! Où ? Gare de Toulouse Matabiau - 64 boulevard Pierre Semard, ToulouseQuand ? Du 2 novembre au 18 décembre 2023En savoir plus : https://www.1plus2.fr/2023/09/25/pablo_baquedano-ostreopsis_baignade_interdite

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