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L'avènement du drone

05/12/2017 - 5 minutes
Actualité

Quel est ton parcours ?  

J'ai commencé la photographie à l'adolescence, de manière autodidacte. Puis j'ai eu le besoin et l'envie d'avoir une formation professionnelle et c'est l'ETPA qui m'a formé pendant 3 ans. Par la suite, je suis parti sur Paris exercer en tant qu’assistant photographe puis en tant que responsable d’une boutique Kodak express.

J’ai ensuite été employé comme responsable photographe au Studio 106, spécialisé dans la prise de vue de cosmétiques de luxe. Je suis maintenant enseignant à l'ETPA depuis septembre 2012.

Comment t'est venue l'idée de t'orienter vers le drone ?

Il y a deux raisons à cela. La première est que le monde de la photographie est un univers en perpétuelle évolution et qu'en tant qu'enseignants nous nous devons de nous tenir informés de ces évolutions. La photographie aérienne en fait partie, et pour un jeune professionnel, elle représente aujourd'hui un atout sur un CV.

J'ai eu envie de proposer au élèves une initiation à ce type de photographie afin qu'ils y soient sensibilisés et afin qu'ils soient prêts à pouvoir la mettre en pratique dans leur avenir professionnel. 

La deuxième raison est que ce domaine de la photographie aérienne via un drone est une pratique de plus en plus répandue, mais très mal connue en termes de réglementation. Or celle-ci est très forte dans ce domaine. Il m'a semblé essentiel que les élèves prennent conscience qu'il y a des règles à respecter et des normes à connaître. Encore une fois, c'est en pensant aux futurs professionnels qu'ils seront que j'ai voulu leur apporter le bagage nécessaire à une activité respectueuse des réglementations.

Quel lien entretiens-tu avec l’ETPA ?

Comme je le disais, c'est l'école qui m'a formé. Même si la formation s'opère tout au long d'un parcours professionnel, c'est à l'ETPA que je dois ma formation initiale et j'en garde d'extrêmement bons souvenirs, d'où mon envie d'y revenir pour enseigner.

Pourquoi avoir choisi l’ETPA pour transmettre ton savoir-faire ?

J'ai été formé à l'ETPA et je connais la qualité de l'enseignement qui y est proposé. J'ai voulu y enseigner à mon tour, comme un retour aux sources en quelques sortes ! D’autre part, je trouve que cette école à toujours voulu qu’il y ait, parmi les enseignants, des professionnels ou d’ancien professionnels. Cela me semble essentiel pour transmettre les valeurs réelles et les pratiques de ce métier.

Quels enseignements tires-tu de ton cursus à l'école en tant que professionnel ?

L'école a l'enjeu majeur de fournir aux élèves les bases théoriques qui leur permettront de devenir de bons professionnels mais aussi de leur apprendre une posture.
Nous formons de futurs professionnels et l'école est aussi là pour leur transmettre les codes de ces métiers, savoir comment se comporter et s'organiser dans un milieu professionnel. Dans cet apprentissage, les stages sont une force pour confronter les élèves avec les enjeux du monde professionnel.

Que proposes-tu aux étudiants de l’ETPA ?

J'interviens à l'ETPA comme professeur de Technologie et Equipements. Je suis là pour leur transmettre mon savoir et mon expérience dans ce domaine.

La qualité d'une photographie passe par la maîtrise des techniques de prise de vue bien entendu, mais également par une maitrise de son matériel et une bonne connaissance de celui-ci. Quel type d'éclairage vais-je utiliser ? Pour quelles raisons ? Quel rendu vais-je avoir si j'utilise ce boitier plutôt qu'un autre ?...

Quel est l’intérêt de travailler avec un drone, quelles en sont les possibilités et les contraintes ?

L'intérêt de travailler avec un drone est de proposer au client une prise de vue différente et une offre plus globale.

Souvent les prises de vue aériennes vont être utilisées en complément de prises de vue plus classiques. Le drone offre des possibilités de prises de vue jusque-là inexistantes. Il permet d'accéder à des endroits difficiles voire impossible autrement.

Cependant, c'est une pratique qui doit se faire en conformité avec la réglementation, encore plus si elle est réalisée à titre professionnel. Tous les endroits ne peuvent pas être survolés par un drone, il faut souvent demander des autorisations et respecter des hauteurs de survol.

Enfin, le prix peut être une contrainte pour un jeune professionnel, même si ce domaine se développe rapidement avec, pour effet, une baisse des prix des drones.

Faut-il élaborer un scénario spécial via les contraintes que le drone suppose ?  

Oui en effet. Cela est dû aux contraintes de réglementations dont je parlais. Les temps de survols étant souvent limités, il convient de repérer en amont les zones à photographier, mais aussi d'anticiper le type de plans que l'on souhaite réaliser.

Dans ce domaine, la photographie rejoint le cinéma et il est nécessaire de penser la prise de vue en séquences.

Que pouvons-nous envisager et imaginer à l’avenir en termes d’activité autour du drone ?  

Pour le moment les contraintes en termes d’autorisation de durée de vol (autorisation préfectoral) étant trop lourde pour une formation de pilotage (double commande, vol en intérieur, formation spécifique et régulière, etc). Il est donc difficile d'envisager d’autre type d’activité.

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[ALUMNI] Remise de prix ISEM 2023

20 mai 2023

La remise de prix ISEM 2023 a eu lieu ce samedi 20 mai au cinéma Comoedia à Sète !L'ETPA est associée depuis 2018 à ImageSingulières et Mediapart pour le prix ISEM. Ce prix est composé de 2 prix, le Grand Prix ISEM et le Prix Jeune Photographe ISEM. Les lauréats bénéficient du soutien d'ImageSingulières, de l'ETPA et de Médiapart pour leur projet photographique.Depuis 2018, la ville de Sète accueille le Festival ImageSingulières avec des photographes renommés. Le Grand Prix (ouvert aux photographes du monde entier) et le Prix Jeune Photographie (réservé au moins de 26ans, résidant en France) ont eu leurs lauréats dévoilés par l'organisateur même de cet événement, le directeur artistique, Gilles Favier. Lui-même ancien étudiant de l'ETPA.Le Grand Prix :Attribué à Javier Arcenillas, pour son travail "La Guarena".Ce prix, doté de 8 000 euros, permettra au photographe de développer et finir son travail.Lors de la prochaine édition d'ImageSingulières il sera exposé, et publié sous forme de portfolio par Médiapart.Javier Arcenillas, est un photographe espagnol, enseignant et pratiquant la photographie. Son travail explore une nouvelle forme de documentaire associant des portraits et des sténopés pour créer des images étranges, reflétant la notion du temps qui passe, ainsi que la précarité des habitants de la province de Zamora. Cette région est menacée par la désertification et la crise climatique.Je suis très honoré de recevoir ce prix. Je vous exprime ma satisfaction et ma gratitude, je vous remercie d'avoir reconnu mon travail, d'avoir récompensé mon projet par ce prix. Je suis vraiment très fier. Pour moi, cette récompense est très importante parce que travailler sur quelque chose qui est tellement personnel, mon propre territoire... C'est difficile. Toutes les grandes œuvres se trouvent dans des zones en conflit et certaines œuvres impliquent une poésie particulière, et j'ai essayé de refléter cela dans ce travail.Le Prix Jeune Photographe :Attribué à Ophélie Loubat, pour son travail "Yves et Ismaïl".Ce prix, doté de 2 000 euros, permettra à la photographe d'être publiée dans des portfolio sur le site Médiapart.Ophélie Loubat, née à Toulouse en 1999, elle aime travailler sur des sujets du quotidien, sur les relations familiales, et l'exil. Sa série "Yves et Ismaïl" est un travail délicat et intime qui met en lumière la relation père / fils bien que soixante années les séparent ainsi que le décès la mère d'Ismaïl.Je suis très heureuse de recevoir ce Prix, cela a été une vraie surprise à laquelle je ne m’attendais pas ! Grace à ce prix je vais continuer ce projet sur la monoparentalité, rencontrer d’autres familles dans différents endroits en France et différents profils. Je suis trop contente et c’est hyper motivant pour continuer. J’ai rencontré Yves et Ismaël, je les ai photographiés dans leur quotidien, leur relation père /fils, le rapport à l’âge (ils ont 60 ans d’écart) et l’absence de la mère (décédée). Aujourd’hui Ismaël est rentré au lycée, il prend son indépendance et son père qui retrouve son individualité.Vous avez pu y rencontrer deux de nos professeurs, Stéphane Redon et Philippe Grollier (responsable du cycle d'approfondissement Photographique).L'un de nos anciens étudiants, Clément Marion, lauréat en 2022 du Prix Jeune Photographe était sur place pour réaliser des portraits avec un Afghan box. C'est un dispositif développé par les photographes en Afghanistan pour développer des photographies en absence d'un laboratoire traditionnel. Il est constitué d'une boîte, généralement en bois, avec une fenêtre permettant la manipulation du film à l'intérieur. La manipulation du film exposé doit se réaliser dans l'obscurité. Une fois les traitements chimiques réalisés, le développement est rincé et séché.Voici les différentes expositions du Festival :Jusqu'au 1er octobre dans les jardins du Musée Paul Valéry : Felipe Fittipaldi, lauréat du Grand Prix ISEM 2022 avec EustasyJusqu’au 06 août au Centre photographique documentaire : six photographes de la Grande commande sur la France de la BNFJusqu'au 25 juin au musée ethnographique de l'Étang de Thau : Éric GARAULTJusqu'au 11 juin : Lorenzo CASTORE dans la salle TarbouriechMichel VANDEN EECKHOUDT dans la Chapelle du Quartier HautRodrigo GOMEZ ROVIRA au CycloNatela GRIGALASHVILI au Jardin Antique MéditerranéenPrix ISEM 2022Grand Prix : Felipe Fittipaldi pour sa série "Eustasy" sur le changement climatiquePrix Jeune Photographe : Clément Marion (ancien étudiant) pour sa série "Phoenix" sur les grands brûlés.Prix ISEM 2021Grand Prix : Myriam Boulos pour son projet sur le LibanPrix Jeune Photographe : Chloe Harent (ancienne étudiante) pour sa série "Le temps d’une pause".

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[ALUMNI] Exposition de François Passerini de sa série "Falaises" à Bordeaux

07 mai 2023

La série "Falaises" de François Passerini en exposition à "Arrêt sur l'image galerie" du 6 mai au 10 juin 2023.Francois Passerini est un photographe indépendant qui a étudié à l'ETPA pendant trois ans, terminant ses études en 2003. Depuis, il a connu une carrière dans le monde de l'art, travaillant dans différents studios avant de rejoindre l'atelier Zelium à Bordeaux en 2013.François aime travailler sur des projets collectifs, des commandes. Sa pratique est variée et se nourrit de ses rencontres. Il a déjà exposé à plusieurs reprises, notamment à Toulouse avec Métamorphoses I et Métamorphoses II.Passerini expose sa série de photographies intitulée "Falaises", elle met en avant son travail réalisé avec la compagnie de spectacle vivant Baro d’Evel.Baro d'EvelEst une compagnie qui possède une approche multidisciplinaire. Lors de leur représentation, ils révèlent un rêve éveillé. Sur leur scène, vous pourrez y retrouver des artistes, mais aussi des enfants, ainsi que des animaux qui ont le rôle de guide et d’observateur.L'expositionLe vernissage de la série Falaises de Passerini aura lieu le 6 mai de 14h30 à 18h30, à la galerie "Arrêt sur l'image", à Bordeaux. Cette exposition donne l'occasion de pouvoir échanger avec l'artiste. La série Falaises de Passerini est un exemple parfait de la beauté et la complexité du travail de la troupe.Depuis 2016, François Passerini accompagne les créations du duo franco-catalan, Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias, et de sa tribu. Une aventure au long cours durant laquelle il suit notamment la naissance de Là, puis Falaise, diptyque en noir et blanc où se jouent les couleurs du langage singulier inventé par la compagnie. Associé à différentes étapes des créations, François Passerini pose son regard sur un geste, une expression, un instant… et en tire une multitude de photographies, comme autant d’histoires en clair-obscur.Adèle GlazewskiLe vernissage du 6 mai à la galerie Arrêt sur l'image sera l'occasion pour le public de découvrir les dernières œuvres de l'artiste.L'exposition est disponible jusqu'au 10 juin, à "Arrêt sur l'Image Galerie", 45 cours du Médoc, 33300 Bordeaux.

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[ALUMNI] Exposition de Mathis Benestebe au théâtre Le Centquatre de Paris

14 avril 2023

A l'occasion du festival Circulation(s), Mathis Benestebe (étudiant de troisième année), expose sa série «Chimères» avec Noah AMBIEHL. Cette 13ème édition se déroule du 25 mars au 21 mai, au théâtre Le Centquatre à Paris.Le festival Circulation(s) est un festival de la jeune photographie européenne. Il est organisé par le Collectif Fetart sur 2000m2 d'expositions, ce sont 27 artistes de 14 nationalités différentes qui exposent leurs travaux.Pendant ces expositions, vous pourrez trouver d'autres événements tels que des workshop sur les sujets suivants "Comment valoriser votre projet photo ?" et "La révolution du regard". Vous pourrez aussi assister à des visites guidées."Chimères" :Chimères est le récit intime et autobiographique du couple que forment les deux photographes, Noah Ambiehl et Mathis Benestebe. Au fil de leurs images, on découvre l’être aimé à travers le regard de l’autre et la singularité de leur histoire se révèle. L’amour est ici porteur de leur affirmation individuelle, accompagnant l’expérience de la transition de genre, comme un socle et une force au quotidien. Oscillant entre brutalité et tendresse, leur approche instinctive explore les sentiments ambivalents de leur vécu. Ce travail photographique mené sur une année ancre leur histoire dans le réel, loin des fantasmes collectifs, et donne la possibilité aux deux artistes d’en réaliser la véracité."Mathis, le 29 juin 2022 :Je t’aime tellement quand tu te lèves le matin tout fatigué, quand tu observes le monde, quand tu souris, quand tu dors, je t’aime tellement quand tu parles pendant des heures (...) Je suis si heureux, heureux à en pleurer de t’avoir rencontré. Merci, merci d’être là. Merci d’être ce que tu es. Je suis triste de partir mais je reviens bientôt, pour continuer cette vie ensemble, jusqu’au bout.Noah, le 17 mai 2022 :Je ne pourrai jamais expliquer à quel point je l’aime. Mon amour ne peut se compter et pourtant je suis sûr d’une chose, c’est bien trop grand pour ne pas le vivre pour toujours.Mathis BenestebeEst un photographe de 20 ans. Né à Saint-Nazaire, il habite et étudie à Toulouse. Actuellement en troisième année d’approfondissement photographique à l’ETPA, il s’intéresse aux nouvelles approches documentaires et souhaite notamment témoigner de l’importance du souvenir dans la construction identitaire.Pour Mathis, la photographie agit comme une preuve tangible de sa propre réalité. Il est un photographe du contrôle, il aime penser et prévoir. Comme pour matérialiser au plus juste des symboles impalpables, il choisit avec attention chaque élément de ses images. C’est un rédacteur jaloux du poète, s’efforçant de trouver l’émotion là où elle se cache.(source)FetartEst porté par des valeurs fondatrices : liberté de ton, ouverture à toutes les expressions, la valorisation de la diversité photographique, le renouvellement des supports d’expression, l’audace de proposer une réflexion novatrice, l’accès à la culture et la transmission au plus grand nombre.Le Cenquatre de ParisUn lieu infini d’art, de culture et d’innovation Situé dans le 19e arrondissement, le Cenquatre-Paris est un espace de résidences, de production et de diffusion pour les publics et les artistes du monde entier.Chaque année, c’est plus de 380 équipes artistiques qui sont accueillies en résidence : plasticiens, musiciens,  danseurs, comédiens ou circassiens.

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