Etpa photographie - Galerie

Fady Kambana - Christian Sanna

christian sanna fady kambana

Son œuvre

Fady Kambana est une série de portraits de familles réalisés à Madagascar traitant du "tabou des jumeaux" au sein d'une ethnie malgache. Dans cette ethnie, les jumeaux considérés comme une malédiction, sont "bannis" de la communauté et abandonnés dès leur naissance dans des champs ou des "centres d’adoption".

Les chefs traditionnels de l’ethnie appelés “Ampanjaka” sont encore très attachés à cette tradition et continuent à la perpétuer, au mépris des conventions et traités sur les droits des enfants, tous ratifiés par les autorités malgaches.

Livrées à leur propre sort et sans aide de l’État, la grande majorité des mères biologiques qui ont décidé de rompre la tradition des ancêtres en gardant leur jumeaux sont abandonnées par leur conjoints, leur famille et la communauté qui craint la malédiction.

Leur précarité ne fait alors qu’alimenter la croyance.

Il s’agit de montrer à travers ces portraits leur histoire et témoigner de leur acte d’amour face aux peurs de leurs croyances.

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Actualités

[TEMOIGNAGE D'ANCIENS] Antonin Vincent, photographe officiel des 24h du Mans répond à nos questions.

Antonin Vincent, ancien étudiant en BTS PHOTOGRAPHIE Promotion 2016, parcourt désormais le monde pour photographier les courses automobiles les plus célèbres, des 24h du Mans en passant par le Paris Dakar ou encore la Pikes Peak International Hill Climb. Il nous avait fait l'honneur de venir donner une conférence spéciale en février. A cette occasion, nous lui avions posé quelques questions. Dans cette interview, vous pourrez en savoir plus sur ses études à l'ETPA, son métier, ses projets mais aussi en savoir plus sur le domaine de la photographie dans le sport automobile.Qu’est ce qui t’a amené à t’inscrire au BTS PHOTO à l’ETPA ?C’était la passion de la photo et l'envie de développer ça, et de voir si je pouvais me faire une place dans ce monde. Pourquoi souhaitais-tu travailler dans ce secteur précisément ? C’est venu naturellement. J’ai toujours eu envie de partager ce que je pouvais voir ou vivre, J’avais envie de partager ma passion pour l’automobile par la photographie. Qu’est-ce que la formation t’a apportée ? Ça m'a apporté en culture, en développement de réseaux et les stages aussi m'ont énormément apporté, ça m’a permis de voir le terrain, voir comment ça se passe, de rencontrer des gens.  J'ai fait mon premier stage chez centrale Dupont, un labo à Bordeaux. Et ensuite pour l'Agence DPPI pour laquelle je bosse aujourd'hui, en freelance, avec laquelle je couvre tous les principaux événements sportifs dans l'automobile dans le monde entier.  L’agence DDPI voulait me reprendre après ce second stage mais je voulais également profiter de mon stage pour faire quelque chose de totalement différent. J'ai alors fait mon stage en studio chez astuces Prod à Paris qui était le Studio Citroën à l'époque. On faisait toute la production d'images autour de Citroën, c'était super enrichissant, mais je me suis rendu compte que je préférais vraiment l’aspect reportage qui me plaisait plutôt que passer une journée en studio et en retouche. C'est pour ça que je me suis dirigé vers le reportage et la photographie de course automobile ensuite.   Qu'est ce qui t'a le plus marqué pendant ces années à l'écoles ?Les années étudiantes, ce sont toujours des bons moments. Les cours de culture générale de M. Réthoré. Ça fait partie des choses dont je me souviens parce que c'était super enrichissant. Il a ouvert ma culture photographique. Cela m’a permis de m'ouvrir des horizons que je n’aurais jamais découvert sans l'école.   Comment s’est passée ton immersion professionnelle à ta sortie de l’ETPA ? Lors de mon stage à l’agence DPPI, on restait beaucoup en agence car il y aussi beaucoup de travail d’archives. J'ai un peu poussé en leur rappelant que c’était un stage de prise de vue, qu’il fallait que je fasse des photos et ils m'ont emmené deux fois sur le terrain à des courses de championnat de France. À la fin de ce stage, je commençais à voir que je pouvais avoir des opportunités avec eux. J’ai donc créé ma micro-entreprise, l’été entre la première et la deuxième année. Et c'est vraiment le message qui est important à faire passer, je pense, c'est qu'il ne faut pas s'arrêter à l'école. Il faut vraiment aller plus loin. En deuxième année, le week-end, j'allais parfois travailler pour l'agence.    L’après-midi de mon dernier examen de BTS, je partais au Mans pour couvrir les 24 heures. Et le jour où j'ai eu le résultat du BTS, j'étais en reportage pour Peugeot !!   Quel est ton métier actuel et en quoi consistent tes missions ?  Je suis photographe reporter de sport automobile, je couvre des compétitions automobiles. Je ramène des reportages tout simplement pour différents clients. Je suis freelance en statut artiste auteur.  Mon métier c’est de raconter tout un weekend de course. Par exemple, un Grand Prix de Formule 1, c'est 4 jours, du jeudi au dimanche, où je dois avec mon appareil photo raconter tout ce qui se passe. Mais je couvre aussi d’autres évènements, je fais le Paris-Dakar et c'est 2 mondes totalement opposés.  C’est 2 semaines de rallye, dont 3 semaines sur place, c'est un rallye itinérant en Arabie saoudite, on s'arrête à un endroit pour prendre tous les concurrents qui passent en photo, c'est totalement différent. Dans tous les cas, on travaille en équipe parce qu’il faut impérativement être à plusieurs pour la plupart des reportages, et pouvoir vraiment bien raconter.   Cela correspondait à tes attentes ?   Complètement, c’était mon rêve !! Aujourd’hui j’ai un métier qui me permet de faire le lien entre mes deux passions, l’automobile et la photographie.    Quelles sont les compétences ou qualités demandées pour faire ce métier ?   Il faut être passionné avant tout, parce que cela demande beaucoup de sacrifices. Il faut savoir travailler en équipe.  Cela demande beaucoup d’effort mais en revanche, si on fait ça pour soi, par passion alors c’est différent. Comme on dit souvent, il suffit de faire un métier qui te passionne pour ne pas avoir l’impression de travailler.    Qu’est ce qui te plaît dans ton travail actuellement ?  J’aime lier mes deux passions, l’automobile et la photographie, voyager et aussi témoigner par mes photos de l’histoire d’un sport qui s’écrit.   Quel est le projet sur lequel tu as le plus aimé travailler, celui dont tu es le plus fier ? Je dirais la mythique course Pikes Peak International Hill Climb aux États-Unis dans le Colorado. C'est une course en montagne de 20km qui monte à 4300m d'altitude. Il fait trop chaud la journée donc la course débute tôt au lever de soleil. Il y a la route qui serpente avec la belle lumière et la mer de nuages au fond, c'est juste magique. Ça me faisait rêver plus petit et j'ai pris un plaisir fou à la couvrir.   Comment te projettes-tu pour la suite ?  La photographie de course automobile, c’est énormément de sacrifices personnels, beaucoup de déplacement. Dans l’avenir, j’envisage pourquoi pas de me stabiliser avec de la photographie de reportage, mais pourquoi pas de chantier en entreprise par exemple. On verra plus tard, pour le moment, je profite à fond de vivre mon rêve !  

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[LES GRANDS TEMOINS DE LA PHOTOGRAPHIE] - Retour sur la conférence de Michel POIVERT, historien de la photographie

Le vendredi 29 mars 2024, nous recevions Michel Poivert, 48ème invité du cycle « Les Grands témoins de la photographie », crée en 2008 et modéré par Philippe Guionie, enseignant en Cultures et sémiologie à l’ETPA. « Courants de la photographie contemporaine » était le thème d’une intervention dense et inédite.Michel Poivert, un invité d'exceptionMichel Poivert est Professeur d'histoire de l'art à l’Université Paris I Panthéon Sorbonne, où il a fondé la chaire d’histoire de la photographie, il est critique et commissaire d'exposition, et préside le Collège international de photographie du Grand Paris (CIPGP).Il a notamment publié La photographie contemporaine (Flammarion, 2018), L’image au service de la révolution (Le Point du Jour Éditeurs, 2006), Gilles Caron, le conflit intérieur (Photosynthèse, 2012), Brève histoire de la photographie, essai (Hazan, 2015), Les Peintres photographes (Mazenod, 2017), Gilles Caron, 1968 (Flammarion, 2018) et 50 ans de photographie française de 1970 à nos jours (Textuel, 2019). Il a notamment organisé les expositions « La Région humaine », Musée d’art contemporain de Lyon (2006), « L’Événement, les images comme acteur de l’histoire », au Jeu de Paume à Paris, (2007), "Gilles Caron, le conflit intérieur" (Musée de l'Elysée, Lausanne, 2013), "Nadar, la Norme et le Caprice" (Multimedia Art Museum, Moscou, 2015), « Gilles Caron Paris 1968 » (Hôtel de Ville, Paris, 2018), Philippe Chancel Datazone, (Arles, 2019), « 50 ans de photographie française » (Palais Royal, Paris 2020).les enjeux contemporains de la photographieTout au long de cette journée, Michel Poivert a tenu une conférence captivante sur les enjeux contemporains de la photographie. Au fil de ses propos, il a soulevé des questions profondes sur la production de récits, le travail sur le passé et la mémoire, offrant une réflexion éclairante sur l'évolution de la photographie dans le contexte moderne.L'historien a débuté en explorant la notion d'un nouvel archétype d'historien : celui du présent. Contrairement à la vision traditionnelle de l'historien comme observateur détaché du passé, Michel Poivert souligne l'importance de se saisir des artistes vivants sans le recul temporel habituel. Cette approche implique un risque inhérent de se tromper, de faire des hypothèses de récits qui se transforment et s'invalident au fil du temps.L'histoire récente de la photographie, selon Michel Poivert, a été marquée par des bouleversements significatifs, amorcés dès les années 90 avec l'émergence de l'art contemporain. Cette période a vu la photographie se libérer des contraintes du reportage pour s'épanouir dans de nouveaux domaines artistiques. Le livre est devenu un espace privilégié où le nom du photographe prend de l'importance, transcendant ainsi la simple fonction documentaire des images.L'avènement du numériqueUne transformation majeure s'est produite avec l'avènement du numérique, mettant fin à l'ère industrielle de la photographie argentique. Ce changement a été perçu comme une "violence considérable" par Michel Poivert, bousculant les savoir-faire établis et redéfinissant la photographie en tant que médium. Désormais, la frontière entre photographie et image s'est estompée, ouvrant la voie à de nouvelles explorations artistiques.L'évolution vers le numérique a également redéfini le marché de la photographie, où la quête d'excellence et d'unicité prime désormais. Les grands tireurs sont devenus des figures incontournables, contribuant à la consécration de la photographie en tant qu'œuvre d'art. Cependant, Michel Poivert souligne que cette transition a également posé des défis, notamment la nécessité de réinventer le médium pour s'adapter à ce nouvel environnement.Une approche écologique et écosophique de la photographieDans cette optique, notre intervenant encourage une approche écologique de la photographie, où l'obsolescence n'est pas perçue comme un obstacle mais comme une opportunité de penser une culture anténumérique. Il propose une "archéologie du médium", invitant les artistes à se libérer des contraintes du progrès et à explorer les richesses du passé. Cette réflexion s'inscrit dans une perspective plus large sur le rapport au temps, où la décélération et la résonnance  deviennent des concepts clés. Michel Poivert a mis en lumière la manière dont les artistes contemporains explorent les concepts de contamination et de résilience à travers leur pratique photographique. En s'appuyant sur des exemples concrets, il a illustré comment certains photographes repensent leur rapport à l'environnement et à la durabilité en utilisant des techniques et des matériaux alternatifs. Cette approche, qu'il qualifie de "photographie écosophique", témoigne d'une volonté de révéler les conséquences de l'activité humaine sur la planète tout en cherchant des voies de résistance et de régénération. Par le biais de leurs œuvres, ces artistes offrent ainsi une réflexion profonde sur la relation complexe entre l'homme et son environnement, incitant à une prise de conscience et à une action collective face aux défis écologiques contemporains.La conférence de Michel Poivert à l'ETPA a été bien plus qu'une simple rétrospective historique. Elle a été une invitation à repenser la photographie dans un contexte contemporain, à explorer de nouveaux horizons artistiques et à réinventer les récits visuels pour les générations futures. L'ETPA remercie chaleureusement Monsieur Poivert et Monsieur Guionie, d'avoir apporter cet éclairage à nos étudiants pour cette dernière conférence de l'année des Grands Témoins de la Photographie. 
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[ALUMNI] Cloé Harent, mention spéciale 2019, sélectionnée au Tremplin Jeunes Talents 2024

Cloé Harent, mention spéciale du jury 2019 du Grand Prix Photo ETPA, vient d’être sélectionnée pour entrer en résidence de création en Normandie, dans le cadre du programme Tremplin Jeunes Talents 2024 de Planches Contact, le festival photo de Deauville.Le Tremplin Jeunes Talents 2024 : mettre à l’honneur les jeunes talents de la photoLe festival de photo de Deauville "Planches Contact" est chaque année l'occasion de mettre à l'honneur des artistes photographes, qu'ils soient émergents ou établis, en mettant en lumière le travail qu'ils ont élaboré. Ce rendez-vous incontournable pour tous les passionnés de photographie est une occasion unique de célébrer cet art sous toutes ses formes.C’est dans le cadre de cet événement qu’un jury de professionnels - présidé par Sarah Moon - sélectionne chaque année une poignée de jeunes artistes en vue d’intégrer le dispositif de création Tremplin Jeunes Talents. Pour l’édition 2024, parmi les cinq artistes choisis, l’ETPA est fière d’annoncer la présence de Cloé Harent, mention spéciale du Grand Prix Photo 2019.Créé en 2016, le Tremplin Jeunes Talents a pour objectif de célébrer la photographie émergente, à travers le travail de cinq jeunes artistes triés sur le volet. Pendant leur résidence à Deauville, qui se déroule en 4 temps, ils profitent des conseils et de l’accompagnement éditorial, artistique et logistique de l’équipe du festival. Au fil des séances de travail, ils mettent au point un projet photographique unique, qu’ils auront par la suite l’occasion d’exposer au grand public lors de la 15e édition du festival, prévue du 19 octobre 2024 au 5 janvier 2025.Cloé Harent, une montée en puissance entre poésie et ruralitéDiplômée de l’ETPA en 2019, Cloé Harent s’est déjà fait un nom dans le milieu de la photographie, où elle élabore un travail “sur le temps qui passe, [...] la trace de l’homme dans le temps. L’importance de la ruralité, des traditions, les références aux anciens sont autant de pistes” qu’elle explore avec finesse et sensibilité, et qui lui ont valu une reconnaissance croissante. Elle faisait déjà parler d’elle en 2021, alors lauréate du Prix ISEM Jeune Photographe (ImageSingulières - ETPA), puis en 2023 lorsqu’elle a intégré le Mentorat Photographique VU’ / Fonds Régnier pour la Création. En parallèle, sa reconnaissance grandissante l’amène à photographier quelques grands acteurs français comme Louis Garrel, Pierre Niney ou encore Raphaël Quenard.Un grand bravo à la jeune artiste, à qui l’on souhaite une brillante continuation dans son parcours artistique, dans lequel elle aspire à “aller à la rencontre de l’humain, de l’animal, du végétal, [et à] apporter une vision poétique sur ces paysages inspirants.”Découvrez le travail de Chloé Harent :© Louisa Ben
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Philippe Guionie

Philippe Guionie, professeur à l'ETPA nommé à la direction de la Villa Pérochon

Figure emblématique de l'ETPA où il y enseigne depuis une quinzaine d'années, Philippe Guionie prend les rênes de la Villa Pérochon dès ce printemps 2024.Haut lieu de la photographie contemporaine, la villa Pérochon est un centre d'art photographique d'intérêt national qui réunit les passionnés de photographie et le grand public. À sa tête aujourd'hui, Philippe Guionie, enseignant à l'ETPA depuis 2008, qui a été élu à l'unanimité pour en devenir le nouveau directeur. Originaire de Brive-La-Gaillarde, Philippe Guionie est un historien de formation, pris ensuite d'amour pour la photographie. Il enseigne notamment la culture et la sémiologie de l'image au sein de l'ETPA, en plus de ses nombreux autres projets photographiques. En 2015, il fonde et dirige la Résidence 1+2 à Toulouse où notre ancienne étudiante Pauline Dupin a d'ailleurs récemment été lauréate de la résidence Hors les Murs, dispositif lancé par la Résidence 1+2. Ce festival novateur associe la photographie et les sciences dans une approche collective, accueillant à la fois des artistes émergents et confirmés, dans un esprit de partage et d'expérimentation pour tout public. Son parcours témoigne de son engagement dans la promotion de la jeune création artistique et dans la mise en valeur de la photographie documentaire comme outil de réflexion sociétale.Le projet de Philippe Guionie pour la Villa Pérochon s'inscrit dans cette lignée, avec l'objectif clair d'apporter une nouvelle vision dynamique au projet, à la hauteur de ses engagements. Il entend pérenniser les axes forts de cette institution, tels que la promotion de la photographie émergente et l'ancrage dans la vie associative locale, en y introduisant également de nouveaux projets locaux. Sa nomination marque ainsi un tournant prometteur pour la Villa Pérochon, avec une programmation ambitieuse tournée vers les enjeux contemporains, notamment les sciences et l'écologie. Nous sommes impatients de découvrir les nouveaux horizons que Philippe Guionie ouvrira à cette belle institution.Félicitations à Philippe Guionie pour sa nomination à la direction de la Villa Pérochon. L'ETPA est extrêmement fière de compter parmi ses piliers une personnalité aussi engagée et passionnée que Philippe Guionie !  © @villaperochon (instagram)
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